Les parents d’élèves saisissent le président de la République
L’Union nationale des associations des parents d’élèves monte au créneau et décide de saisir le président de la République, alors que le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-élargi) poursuit, pour la cinquième semaine consécutive, son mouvement de grève.
Les réponses du ministère dirigé par Nouria Benghebrit semblent ne pas avoir convaincu la base du Cnapest-élargi, qui regroupe le plus grand nombre d’adhérents en Algérie. Le syndicat hausse le ton et appelle à l’organisation de sit-in demain, au niveau de toutes les wilayas du pays.
Un rassemblement national, dont la date n’a pas encore été fixée, est également annoncé « La date du rassemblement national sera déterminée par le bureau national de notre syndicat », a fait savoir hier Messaoud Boudiba, le chargé de la communication et de l’information du syndicat.
Ce dernier a souligné « l’absence d’une réaction » de la part du département de la tutelle après que le Conseil national eut décidé de poursuivre le mouvement de grève. Le Cnapest n’exclut pas le scénario d’une année blanche si la tutelle continue
« sa fuite en avant ». « Toutes nos revendications doivent être satisfaites », a insisté Boudiba.
Face à cette situation qui « perturbe » le déroulement de l’année scolaire, les parents d’élèves ont exprimé, par la voix du président de l’Union nationale des associations de parents d’élèves (Unape), Khaled Ahmed, leur « indignation » et leur « regret » face au recours systématique à la grève pour soulever des revendications, assurant que « des solutions peuvent être trouvées dans le cadre du dialogue et loin de toute pression ».
Selon Khaled Ahmed, son organisation va tenir une réunion avec les responsables du Cnapest-élargi afin « de tenter de trouver une solution à cette problématique ». Il a annoncé, par ailleurs, la tenue d’une assemblée générale pour trancher quant à la décision des parents d’élèves de poursuivre en justice les grévistes.
En effet, la crise, qui perdure dans le secteur de l’éducation, n’arrive pas à trouver son dénouement, notamment après que les enseignants eurent décidé de radicaliser leur mouvement de protestation. Ce syndicat n’est « aucunement satisfait » des réponses du ministère de l’Education, émises lors de la réunion tenue les 7 et 8 mars derniers. Elles ont été rejetées et qualifiées de « négatives » par le Conseil national du syndicat tenu le mercredi 11 mars.
Il convient de rappeler que le Cnapest-élargi réclame l’application du code de la médecine et celui du travail, ainsi que la promulgation d’une circulaire interministérielle favorisant l’accès des enseignants au logement. Les enseignants mettent également, en avant l’application des engagements contenus dans les P.-V. de rencontre signés entre les deux parties concernées en 2013.