Les parents d’élèves réclament l’augmentation de la prime de scolarité

C’est bientôt le retour aux classes. Les parents préparent leurs enfants pour la reprise. Ils se lancent dans l’achat des fournitures essentielles tels les articles scolaires, les tabliers, les cartables ainsi que les vêtements. Des dépenses obligatoires, en dépit de la cherté de la vie et la flambée des prix des articles scolaires, notamment pour les parents ayant plus d’un enfant à charge.
Pour aider ces parents à répondre aux besoins de leurs enfants, les pouvoirs publics ont attribué une allocation aux familles nécessiteuses dont le salaire ne dépasse pas le salaire minimum garanti (SNMG), et ce en leur accordant une prime de 5 000 DA.
Selon la circulaire ministérielle n°21/61, qui prévoit l’allocation d’une prime scolaire spéciale ainsi que les conditions de son octroi, les catégories bénéficiaires se limitent désormais à quatre catégories d’élèves. Il s’agit des élèves dont les parents gagnent moins de 18 000 DA/ mois, les victimes du terrorisme, les orphelins de deux parents et les orphelins de l’un des deux parents.
Les parents rencontrés par le Jeune Indépendant jugent l’allocation scolaire « insuffisante ».
« Je viens de débourser un million de centimes pour des affaires scolaires. Le cartable seul de l’un de mes fils m’a coûté 5 000 DA », a déploré Djamel, qui juge nécessaire la révision du nouveau décret exécutif n°21-61.
Pour leur part, les différentes associations de protection du consommateur ont plaidé pour l’augmentation de la prime scolaire en raison de l’inflation et de la flambée des prix des produits et des articles d’école.
Dans ce cadre, le président de l’Association de protection du consommateur (APOCE), Mustapha Zebdi, a été très clair. « La prime de scolarité, qui ne dépasse pas les 5 000 DA, n’est d’aucun secours vu la cherté de la vie et la hausse des fournitures scolaires », a-t-il affirmé.
C’est pourquoi l’APOCE a appelé, dans ses communiqués, à la révision de cette allocation, rappelant que les articles scolaires connaissent une augmentation qui oscille entre 25 et 300% par rapport aux années précédentes. Le cahier de 96 pages qui coûtait 25 DA seulement est aujourd’hui à plus de 80 DA.
Cette hausse touche directement le pouvoir d’achat du consommateur. « Il est urgent de réviser cette allocation », a-t-il revendiqué.
Quant à Rachida, 47 ans, veuve et mère de trois enfants, dont deux qui étudient au CEM et une fille au primaire, a confié au Jeune Indépendant les difficultés qu’elle éprouve à répondre aux besoins de ses enfants devenus exigeants.
« La vie est trop chère, les produits de consommation flambent. Maintenant, c’est la rentrée scolaire et l’allocation de 5 000 DA attribuée par l’Etat est vraiment insuffisante. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir », s’est-elle confiée.
Par ailleurs, le président de l’Association des parents d’élèves Khaled Ahmed a révélé que 77% des parents d’élèves ont reçu, avant le 1er septembre, la prime scolaire. « Versée en faveur des élèves nécessiteux, l’allocation a connu, cette année, une bonne organisation par rapport aux années précédentes. Les parents ont pu en bénéficier avant la rentrée scolaire afin de leur permettre d’acheter les fournitures scolaires nécessaires », a-t-il indiqué.
Saluant l’organisation de cette opération, Khaled Ahmed estime que cela va sans doute assurer un bon retour aux classes. Quant au retard concernant le versement cette année, le syndicaliste a précisé qu’il est dû aux grèves et protestations des administrateurs de l’éducation.
De son côté, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé que son secteur « œuvrera à l’achèvement de l’opération d’attribution de la prime scolaire avant la fin du mois de septembre en cours, tout en œuvrant, en coordination avec les ministères de l’Intérieur et de la Solidarité nationale, à étendre le réseau du transport scolaire ».
Il convient de rappeler que l’allocation spéciale de scolarité est attribuée une fois par an, au début de l’année scolaire, « à chaque élève issu d’une famille démunie ou dont les parents ou tuteurs ne disposent d’aucun revenu. Le paiement de cette allocation sera effectué par le directeur de l’éducation de chaque wilaya à travers le versement du montant alloué à cette dernière sur les comptes courants postaux des parents ou des tuteurs des élèves bénéficiaires.
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