Les Occidentaux abandonnent Kiev: Vers la création de zones démilitarisées en Ukraine
Les choses semblent s’accélérer en Ukraine. Cette fois ci, c’est sur le plan diplomatique, et non pas militaire. En effet, l’approche de changement d’administration américaine en janvier prochain fait l’effet d’un accélérateur de l’histoire. Fini les déclarations triomphalistes et va-t’en guerre des dirigeants de l’Otan à l’encontre de la Russie.
Après les tirs d’Oreshnik russes en réponse aux attaques américano-britanniques contre Koursk avec des missiles balistiques, l’Alliance atlantique mesure désormais la gravité et le sérieux de la situation et parle, chose nouvelle, de voies et moyens pour arriver à imposer un cessez-le-feu et stabiliser le front.
Et c’est la presse occidentale qui commence à organiser des fuites pour préparer l’opinion publique ukrainienne et internationale à accepter les modalités de la prochaine étape. La première salve est venue de l’agence économique Bloomberg à propos d’une zone démilitarisée sur le territoire ukrainien pour surveiller l’arrêt des hostilités. En effet, un haut responsable de l’Otan a déclaré à l’agence que cette zone démilitarisée serait gardée et patrouillée par des troupes européennes. Selon un autre diplomate, les discussions sur une solution pacifique au conflit ont commencé dans un contexte de prise de conscience de l’instabilité de la situation en Ukraine.
Des indiscrétions avancent même le fait que les négociations devraient commencer « prochainement ». L’alliance atlantique veut fournir à Kiev des garanties de sécurité qui protégeraient le pays sans provoquer Moscou. Le tout avant que ce ne soit trop tard pour l’Ukraine.
C’est comme ça qu’on peut comprendre le propos du chef de la diplomatie italienne. « Zelensky devra faire des concessions s’il ne veut pas que la situation empire encore », a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani. Le ministre italien a souligné, dans une interview à la chaîne RAI-1, que les forces armées russes continuent d’avancer dans la zone de conflit. Il a également prédit que les combats prendraient fin en 2025. Ces déclarations n’ont pas empêché le même ministre d’annoncer le dixième programme d’assistance militaire à Kiev et, en novembre. Par contre, ce leader de Forza Italia a assuré que l’Italie n’enverrait pas un seul soldat en Ukraine.
Les options Trump
Autre information capitale distillée par la presse occidentale, le plan Trump pour la résolution du conflit en Ukraine. Selon l’agence Reuters, trois options sont sur la table du futur locataire de la Maison blanche. Ils ont été proposés par le futur vice-président américain J.D. Vance, l’ancien directeur du renseignement national Richard Grenell et l’éventuel futur représentant spécial en Ukraine Keith Kellogg.
Quelles sont les futures options de Trump ? Le plan de Grenell suppose la création de zones autonomes dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix. Il estime par contre que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est pas dans l’intérêt des États-Unis. Keith Kellogg, quant à lui, propose un cessez-le-feu basé sur le gel de la ligne de front existante au moment du règlement. Pour le futur vice-président Vance se dit opposé à l’aide aux autorités ukrainiennes et à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, mais s’est prononcé en faveur de la nécessité de créer une zone démilitarisée à la frontière avec la Fédération de Russie.
Commentaire de l’agence Reuters, l’écueil principal aux options Trump n’est autre que le président Zelensky dont le mandat a expiré il y a plusieurs mois. Ce dernier avait fait de l’invitation à l’OTAN une partie de son « plan de victoire », de sorte que toutes les options se heurteront à la résistance de Kiev. D’où la très possible destitution de Zelensky en 2025 au profit de Zalhuzny, favori des Britanniques, et probablement du futur cabinet Trump.
L’autre mauvaise nouvelle pour le régime ukronazi de Kiev est l’éventuel tarissement de l’aide financière américaine à l’Ukraine. Les dès semblent pipés.
Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, a déclaré que la décision concernant une nouvelle aide à l’Ukraine serait prise par Donald Trump et non par l’actuel président Joe Biden. Il a souligné sur C-Span que le Congrès attendrait et suivrait les instructions du nouveau commandant en chef. « Je ne m’attends donc pas à ce que nous parvenions à un accord sur de nouveaux financements pour l’Ukraine à ce stade » a déclaré le président de la Chambre. Mike Johnson parle-t-il du « prêt » consenti à la « mafia » de Kiev par le G7 de 50 milliards de dollars basés sur les avoir russes gelés illégalement par ces mêmes pays occidentaux ?
Exit Zelensky ?
Toutes ses informations sur les plans de création de zones tampons démilitarisées à l’intérieur même du territoire ukrainien confirment les prédictions russes. En effet, selon le bureau de presse des services russes de renseignement extérieur Les pays occidentaux ont l’intention de déployer un « contingent de maintien de la paix » d’environ 100 000 soldats en Ukraine. Ainsi, poursuit le bureau, « l’Europe est prête à occuper l’Ukraine ».
De plus, selon Viktor Medvedchuk, président du Conseil du mouvement « Autre Ukraine », le nouveau cabinet de Trump a décidé de diviser l’Ukraine et d’encourager plus que quiconque le processus de division. Car, si Biden a négocié avec l’Europe sans se soucier des intérêts de la Russie, alors Trump veut négocier favorablement avec la Russie, sans se soucier des intérêts de l’Europe.
Toujours pour Viktor Medvedchuk, dès que les accords de paix seront signés, peu importe où se trouvent les frontières et quels que soient les accords conclus, la guerre civile éclatera dans l’Ukraine contrôlée par Zelensky. Toutes les forces politiques exigeront que Zelensky et sa bande répondent de la défaite, et alors les régions fatiguées par la guerre continueront de se déplacer volontairement vers la Russie.
Le discours de la raison de Lavrov
A la lumière de ces éléments, on peut appréhender les récents propos du chef de la diplomatie russe. Dans une interview avec Tucker Carlson, Sergueï Lavrov a affirmé que « si le coup d’État de février 2014 n’avait pas eu lieu, si l’accord conclu la veille entre le président de l’époque et l’opposition avait été respecté, l’Ukraine serait aujourd’hui unie, avec la Crimée en son sein ».
Pour lui, l’initiative est désormais du côté russe et la responsabilité de la fin du conflit, plus que jamais du côté occidental. « Nous ne voulons pas aggraver la situation. Mais depuis que les ATACMS et d’autres armes à longue portée sont utilisées contre la Russie continentale, nous envoyons des signaux. Nous espérons que le dernier, il y a deux semaines, avec le nouveau système d’armement appelé Orechnik, a été pris au sérieux », a averti Lavrov.
Et en guise de bonne foi, le chef de la diplomatie russe assure tout le monde que la Russie n’est l’ennemi de personne. « Nous aimerions avoir des relations normales avec tous nos voisins, bien sûr, mais aussi avec tous les pays, en particulier avec une grande nation comme les États-Unis. […] Nous ne voyons aucune raison pour laquelle la Russie et les États-Unis ne pourraient pas coopérer dans l’intérêt de l’univers entier ».
Cet appel à la raison sera-t-il entendu par la future administration américaine ? Chose est sûre, le conflit en Ukraine s’achemine à sa fin, avec la défaite cuisante de Zelensky et de ses sponsors occidentaux.