Les médecins de nouveau en grève
Les établissements de santé risquent de nouveau d’être paralysés. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a décidé de mettre à exécution sa menace de grève cyclique de deux jours, à partir de lundi. Il n’exclut pas le recours à une grève illimitée.
Les praticiens de la santé publique qui estiment que leurs revendications depuis plusieurs années sont loin d’être satisfaites. Le SNPSP, qui prévoit une série de grèves, a déposé un préavis auprès du ministère de la Santé, et les praticiens entameront leur mouvement de protestation à partir de lundi.
C’est lors du Conseil national du SNPSP que la décision d’aller vers le débrayage a été prise. Un mouvement qui va être appuyé par d’autres actions.
Il s’agit de trois autres journées de débrayage les 8, 9 et 10 décembre. « Si le département de Abdelmalek Boudiaf ne prend pas au sérieux la plate-forme de revendications « , indique le Dr. Lyes Merabet, président du SNPSP.
Ce dernier n’écarte pas la possibilité de hausser le ton et de recourir à une grève illimite « au cas où le ministère de la tutelle continue de faire la sourde oreille « , a-t-il souligné. Il est également prévu l’organisation d’un rassemblement le dernier jour du débrayage devant le siège du ministère de la Santé.
Le Syndicat national des praticiens de la santé publique explique cette décision par « la non-satisfaction des revendications socioprofessionnelles » des médecins exerçant dans le secteur public. « Nous avons rencontré l’actuel ministre, il y a une année. Il nous avait demandé une dizaine de jours pour étudier le dossier, suite à sa nomination.
Il avait promis de répondre favorablement à nos revendications, qui sont les mêmes depuis l’ère de l’ancien ministre, Saïd Barkat « , a fait savoir le Dr Merabet. Concernant les raisons de ces mouvements de protestation, notre interlocuteur évoque la question du passage au grade qui n’est pas jusqu’à présent satisfaite. Le SNPSP continue de revendiquer l’amendement du statut particulier des praticiens conformément à un accord datant de 2011, l’accès au grade de principal avec effet rétroactif et la mise en œuvre des dérogations permettant d’accéder au grade de médecin-chef, comme stipulé dans un accord préalable entre le syndicat autonome et le ministère de la Santé.
Le SNPSP réclame également l’alignement des diplômes en doctorat en médecine dentaire et ceux de pharmacie, ainsi que l’octroi de la prime de contagion au profit des praticiens mis à disposition de l’enseignement supérieur.
Des revendications, affirme le Dr Merabet, président du SNPSP, qui sont en suspens depuis de longues années.