Les manifestants insistent sur l’unité du peuple
Les manifestants algériens, qui se sont rassemblés ce dimanche à Paris pour leur 20e mobilisation, ont insisté sur l’unité du peuple algérien et sur la pérennité du Hirak jusqu’à la satisfaction totale des revendications du mouvement populaire lancé le 22 février dernier.
Même si la mobilisation a connu un recul, par rapport à la marche grandiose organisée dimanche dernier dans les rues de Paris, elle ne semble pas, cependant, connaître un fléchissement ou un quelconque essoufflement en plein mois de juillet, un mois de départ en grandes vacances.
La place de la République a pu regrouper, malgré la chaleur qui sévit en France, des centaines de manifestants venus, à l’initiative du « Collectif Debout l’Algérie », exprimer dans la diversité que l’Algérie est « une et indivisible », affirmant la non-abdication du peuple algérien de ses revendications qui se résument en le changement radical du système et la mise en place d’une nouvelle République avec comme socle un Etat de droit.
Les manifestants ont d’ailleurs réclamé « la libération de tous les détenus d’opinion » et « une transition démocratique en dehors du système », dont certains ont brandi des portraits de chouhada comme Larbi Ben M’hidi, Abane Ramdane et Didouche Mourad, à l’occasion du 57e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, après 132 ans de colonisation française.
« Une Algérie Libre et indépendante », « Algérie, je t’aime libre et libre », « Pas de peuple, pas d’issue », « Paix, silmiya, pas de répression », pouvait-on lire des pancartes soulevées par des manifestants dont la plupart était drapée de l’emblème vert blanc et rouge, alors que d’autres ont bien voulu exhiber leur identité amazighe.
A place de la République, lieu emblématique de la capitale française, les manifestants se sont rassemblés en plusieurs groupes : groupe de débat et d’échange, groupe d’artistes affairés à peindre des fresques, groupe des jeunes (généralement des sans-papiers) faisant la fête avec les chansons populaires nées dans les stades algériens, et un groupe qui a affiché les photos de personnes détenues, dont Lakhdar Bouregaâ, réclamant leur libération.
Les intervenants à la tribune ont exprimé leur refus aux propositions du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, présentées à la nation à la veille de la célébration du 57eanniversaire de l’indépendance, soulignant que « c’est au peuple seul de décider de son avenir et de choisir les hommes dont il a confiance ».