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Nationale

Les industriels et expropriés exigent le changement du tracé

Les industriels et expropriés exigent le changement du tracé

Le projet de dédoublement et de modernisation de la voie ferrée reliant Bejaïa à localité de Béni Mansour sur une distance de 87 kilomètres provoque une vive résistance chez opérateurs économiques, industriels, expropriés (paysans, commerçants…) de la Soummam depuis Béni Mansour jusqu’à Sidi-Aïch.

Ces derniers sont issus des communes de Tazmalt, Toghza (Bouira) Akbou, Ouzellaguene Takarietz, Souk Oufella, El-Flaye et Sidi Aïch). Ils ont menacé hier d’occuper la rue dans les prochains jours. « Une marche et un rassemblement seront organisés dans la ville de Béjaïa et devant le siège de la wilaya », a-t-on décidé au cours d’une grande assemblée organisée à Ouzellaguene par l’association de la défense des citoyens, opérateurs économiques et industriels de la Soummam.

Une rencontre à laquelle a adhéré une très forte assistance. Une assistante qui semble très en colère et prête à se lancer dans la protestation si sa revendication relative au changement du tracé ou sa rectification venait être ignorée. Un délai de 15 jours a été d’ailleurs accordé par les conclavistes aux autorités afin de répondre à leur doléance, sans quoi ils passeront l’action.
« Il s’agit d’une ultime voie de recours », nous dit-on, car toutes nos démarches pour lancer un dialogue constructif avec les autorités n’ont pas abouties.

« Nous avons tapé à toutes les portes et personne ne volait nous écouter », fait remarquer M. Khodir Aït Braham qui rappelle que « des correspondances ont été envoyées aux hautes autorités du pays et des demandes d’audience ont été aussi adressées à ces dernières qui sont, restées », dit-il, « de marbre et insensibles à nos cris de détresse ».

Pour notre interlocuteur, « il n’est pas question qu’une réalisation soit touchée ». « Ils veulent détruire le tissu industriel de la région », fulmine-t-il. Et de poursuivre : « on n’est pas contre ce projet de développement, mais nous sommes pour un développement intelligent qui ne va pas porter un grand préjudice à la région ». M. Aït Braham ajoutera : « du moment que le tracé initial du projet avait été modifié, il est possible de changer ce deuxième pour préserver les intérêts de milliers de personnes et toute la région ».

Il expliquera que « ce projet peut être concrétisé sur la trajectoire de l’ancienne voie qui dispose de 35m de servitude de passage ». Autrement dit, réaliser une deuxième voie en longeant de près l’ancien rail. « Nous exigeons une commission d’enquête pour faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette affaire », se sont accordés, à dire les conclavistes.

Le maintien de ce tracé verra la démolition de 28 unités industrielles, 1500 bâtisses dont des centaines de villas de R+2,3 et 4, 02 mosquée, 05 cimetières, 05 écoles dont 01 CEM et engloutira 1385 de terres dont une bonne partie de fort rendement agricoles, sans compter des milliers de vergers dont des oliviers en grande partie.

Plus de 9000 emplois directs et des milliers d’autres indirectes disparaîtront. Ces derniers nourrissent des milliers de bouches. « Les responsables d’un tel projet osent maintenir un tracé qui va sûrement ruiner l’économie de toute une région, une région considérée comme le fleuron de l’industrie agroalimentaire du pays et la plus importante en terme de projets d’investissements privés (PME-PMI) ».

Il y a lieu de noter que le marché portant réalisation de ce projet a été attribué, le 2 décembre dernier, par l’Agence nationale d’études et suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anserif), à Estel RA, un groupement composé de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et la société allemande Siemens. Le montant de ce contrat s’élèverait à 95 millions d’euros et son délai de livraison serait d’environ 36 mois. 



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