Les greffiers menacent de paralyser les tribunaux en décemebre
Le fonctionnement des tribunaux et des cours de justice risque d’être fortement perturbé par les actions de protestations prévues par les greffiers et les corps communs du secteur pour le début du mois de décembre prochain.
La possibilité de paralyser les tribunaux n’est pas écartée au cas où leurs doléances ne seront pas prises en charge par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.
La Fédération nationale du secteur de la justice (FNSJ), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), aile Rachid Malaoui, a appelé ses adhérents à organiser des sit-in de protestation devant les directions de l’emploi des wilayas, en prévision d’un autre rassemblement devant le ministère de tutelle à Alger, au début du mois de décembre, a indiqué la FNSJ dans un communiqué rendu public, lundi.
Cette entité syndicale insiste sur l’obligation de la satisfaction par le ministre de la Justice de leur plate-forme de revendications composée 18 points. Selon la FNSJ, Tayeb Louh s’est engagé à satisfaire la moitié de ces doléances. « A ce jour, rien n’a été concrétisé », souligne le communiqué.
Pour cela et « vu la situation dont laquelle se trouve le secteur de la justice et les conditions dans lesquelles exercent les fonctionnaires », la Fédération nationale du secteur de la justice a décidé de hausser le ton en ayant recours à un vaste mouvement de protestation, avec possibilité de radicalisation du mouvement dans le cas où leurs doléances ne seront pas prises en charge. Les fonctionnaires de la justice sont décidés cette fois-ci à aller jusqu’au bout de leurs revendications.
Ces derniers exigent, lit-on dans leur communiqué, le respect des libertés syndicales et la reconnaissance de la fédération en tant que représentant à part entière, ainsi que la révision du statut particulier et du régime indemnitaire.
Ils réclament, par ailleurs, l’intégration et la titularisation de tous les travailleurs appartenant aux corps communs, en plus d’une augmentation de salaire égale à 100%. La FNSJ exige aussi la réintégration, dans leurs postes, de l’ensemble des syndicalistes radiés et exclus « abusivement » ainsi que la prise en charge des fonctionnaires atteints de maladies chroniques et les familles de ceux qui se trouvent à la retraite.
D’autre part, les greffiers demandent une facilitation de l’accès aux différentes formules d’aide au logement, la généralisation du transport sur l’ensemble des conseils de justice et la recomposition de la commission nationale des œuvres sociales. La fédération de la justice menace de radicaliser son mouvement si elle n’est pas invitée au dialogue pour débattre les doléances et trouver des solutions urgentes pour le bon fonctionnement du secteur.