Les grecs rejettent les conditions du FMI et de l’UE
Près de dix millions de Grecs ont voté pour un référendum crucial pour l’avenir du pays et le futur de l’Union européenne et de la zone euro. Le « NON « est accueilli entre 51 et 53 % des suffrages exprimés contre 46 à 48% en faveur du « Oui « .
Il s’agit du victoire d’Alexis Tsipras, le Premier ministre grec à l’origine de ce référendum. Les bureaux de vote ont fermé à 19h, heure d’Athènes (17h TU).
Et les premiers résultats seront connus ce soir à partir de 21h, heure d’Athènes (18h TU). Les bureaux de vote ont fermé après une journée de forte mobilisation des votants. Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche en Grèce à 7h, heure d’Athènes (4 h TU). Près de 9,8 millions de Grecs devaient se prononcer sur l’acceptation ou non des mesures réclamées par les créanciers de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) en échange de la continuation du plan d’aide au pays.
« Personne ne pouvait ignorer la détermination d’un peuple à prendre son destin en main », a déclaré le Premier ministre grec Alexis Tsipras, juste après avoir voté dans un bureau de Kypséli, un quartier un peu délaissé du nord de la capitale grecque. Dans les bureaux de vote de ce quartier très densément peuplé, doté d’une forte population immigrée, Siryza avait fait de très bons scores lors des élections de janvier dernier.
Difficile de discerner les électeurs grecs parmi les très nombreux journalistes de la presse internationale qui se sont pressés là pour voir Alexis Tsipras.
De nombreux journalistes de la presse nationale et internationale étaient présents ce dimanche au bureau de vote de Kypséli pour voir voter Alexis Tsipras, le Premier ministre grec. L’agitation n’empêche cependant pas les électeurs de trouver leur bureau, rapporte notre envoyée spéciale Aabla Jounaïdi, qui a visité plusieurs bureaux de vote de la capitale.
Tout en étant conscients de vivre un scrutin historique, c’est sans enthousiasme que les Grecs se sont déplacés aux urnes ce matin. Si certains trouvent ce référendum inutile, la plupart sont venus voter avec résignation après une semaine morose, rehaussée tout de même par les manifestations, vendredi, par des pro-oui et des pro-non. Quelques électeurs sont d’ailleurs venus en arborant des stickers « oxi » (non), ou « nai » (oui).
Les positions semblent tranchées, chacun a de bonnes raisons de voter « oui « ou « non « soit contre l’austérité, soit contre la sortie de l’euro, pour soutenir le gouvernement dans de futures négociations ou même contre l’influence de l’Allemagne sur la politique économique grecque.