Les fruits de saison toujours chers

Il n’échappe à personne que depuis le début de l’été, les prix affichés des fruits et légumes sont élevés. Que dire alors des prix des fruits de saison qui ne cessent de « cracher du feu » au niveau des étals.
Contactée, hier, l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), a indiqué par le biais de son président El Hadj Tahar Boulenouar que la flambée des prix des fruits de saison est due à une réduction de 15% de la production. Effectivement, une virée dans certains marchés de fruits et légumes de la capitale, nous a permis de faire le constat. Toutes sortes de fruits sont disponibles mais à des prix exorbitants.
La pêche est cédée entre 250 et 300 DA/le kilo, les raisins et la prune à 300 DA/le kilo, la nectarine à 400 DA kg et la cerise à 800 DA le kilo. Cette situation a suscité un désarroi chez les citoyens qui ont exprimé leurs ras-le-bol quant à la hausse répétitive des prix des produits alimentaires, notamment les fruits.
« Depuis le début du mois de juin, les prix des fruits n’ont pas baissé. Franchement, moi qui touche un salaire moyen, je ne me permets pas d’acheter la pêche ou la prune à 300 DA le kilogramme », nous a confié un père de famille rencontré au marché communal de Réghaïa.
Un autre souligne : « D’habitude, durant l’été, les fruits sont moins chers, mais là ils sont hors de portée ». Le seul fruit qui reste à la portée des petites et moyennes bourses c’est bien la pastèque dont le prix ne dépasse pas les 50 DA/le kilo. De son côté, l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a expliqué cette situation par le manque de production de fruits qui ne satisfait pas la demande nationale.
« Suite à la sécheresse vécue durant l’hiver passé, la production de fruits a baissé de 15% par rapport à l’année précédente », a affirmé M. Boulenouar, président de ladite association. Ce dernier a estimé que la demande, notamment au niveau des wilayas côtières, a augmenté d’une manière considérable durant l’été et dépasse, en effet, l’offre. « 40% de la production de fruits et légumes sont destinés à ces wilayas, où on enregistre une forte demande durant l’été », a-t-il encore ajouté.
M. Boulenouar a justifié également cette hausse des prix des fruits par le manque de marché de proximité qui ouvre la porte à la manipulation et à la spéculation. « Actuellement, la différence entre le prix du détail et celui du gros est estimée de 50 à 100% », a-t-il fait remarquer.
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