Les enseignants absentéistes menacés de licenciement
Deux semaines après le début officiel de l’année scolaire, les cours n’ont pas commencé dans tous les établissements. Certaines classes souffrent de manque de professeurs. Un manque d’effectif qui s’explique, en grande partie, par le refus de certains enseignants de regagner leurs postes de travail.
Le ministère de l’Education promet de sévir et menace de licenciement les enseignants qui ne reprendront pas leurs postes avant la fin de la semaine en cours.
C’est ce qu’a été indiqué, hier, par Zhor Benarbia, inspectrice générale au ministère de l’Education nationale. S’exprimant sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, Mme Benarabia a annoncé que le département de Benghebrit prévoit le rappel des enseignants sur la liste d’attente et l’organisation d’un concours de recrutement eu décembre prochain. Un délai d’une semaine a été accordé, par la ministre de l’Education, pour les enseignants nouvellement recrutés à l’issue du récent concours national afin de rejoindre leurs postes.
« Il s’agit de fonctionnaires chargés d’une mission pédagogique essentielle et non d’un personnel administratif qui peut rejoindre son poste au bout d’un mois », a fait savoir Mme Benghebrit. Il faut dire que ce manque d’effectif inquiète les parents d’élèves qui ont déjà du mal à « digérer » les problèmes liés à la surcharge des classes et à l’absence de cantines dans une grande partie des écoles. Pourtant, le ministère de l’Education nationale a organisé, le 23 juillet dernier, un concours pour le recrutement de 23 931 enseignants qui devaient rejoindre les établissements scolaire. Dans l’enseignement primaire,
14 694 postes ont été ouverts dans les trois spécialités (arabe, français et tamazight). Quelque 6 256 enseignants dans toutes les matières ont été recrutés pour le palier moyen. Dans le secondaire, 2981 postes répartis sur plusieurs matières ont été ouverts. D’autres raisons ont été citées aussi par le Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Selon son secrétaire général, Idir Achour « plus de 40% des établissements scolaires n’ont pas encore commencé les cours », a-t-il indiqué, lors d’un point de presse, organisé à l’issue du Conseil national du syndicat. Parmi les causes, il a cité la grève des intendants, les retards d’affectations des enseignants et le manque de personnel d’encadrement administratif.
Les perturbations évoquées par le CLA concernent « davantage les cycles moyen et secondaire ». « Beaucoup d’élèves n’ont même pas encore fait leurs inscriptions », ajoute le syndicaliste. Pour lui, cela est dû « au manque de censeurs, directeurs, d’adjoints d’éducation et autres surveillants généraux ».