Les échanges dans le cadre de la ZLECAf lancés : Un levier pour les exportations algériennes
Le lancement effectif des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), au début de ce mois de novembre, avec l’entrée officielle à l’initiative de commerce guidé, marque une étape importante pour l’économie algérienne, signant ainsi une nouvelle étape de l’intégration économique du pays.
L’Algérie a tout à gagner de son adhésion à la plus grande zone de libre-échange en termes de nombre de pays. Selon l’expert en économie, Hamza Boughadi, il y a une combinaison de plusieurs objectifs derrière l’intégration de cette zone de libre-échange. Cela va marquer de prime abord « le retour de l’Algérie à la dimension africaine » et permettra aussi au pays de se repositionner comme « un acteur régional puissant », a-t-il affirmé.
Cette zone de libre-échange, qui ouvre l’opportunité aux échanges commerciaux interafricains, permettra surtout de « créer une zone de développement subsaharienne, par exemple, qui permettra de résoudre plusieurs fléaux dans la région, lesquels sont souvent récupérés par des organisation criminelles », a estimé M. Boughadi. Selon lui, elle sera le moyen idoine pour lutter contre la contrebande et ainsi limiter « l’hémorragie » qui touche à plusieurs produits de large consommation et qui sont souvent des produits subventionnés ».
Sur le plan économique, l’intégration de cette zone de libre-échange africaine devrait encourager et booster l’investissement qui est, a-t-il précisé, la base de l’exportation. « Les investisseurs locaux seront confiants et vont être incités à investir, d’autant qu’un débouché certain pour leur production est garanti », a estimé l’expert en économie, qui et aussi directeur général du cabinet d’études économie et développement d’entreprises MBDS Algeria, évoquant aussi le gain sur le plan culturel et touristique.
Les exportations algériennes hors hydrocarbures devront entamer une nouvelle phase, sachant que la ZLECAf constitue un levier pour les exportations algériennes, dans divers domaines, à l’instar des produits agricoles, pharmaceutiques, des matériaux de construction et autres.
Le volume des échanges commerciaux avec les pays africains devrait augmenter, surtout que l’Algérie, qui a initié plusieurs projets d’infrastructures pour dynamiser le commerce interafricain, considère l’Afrique comme étant le marché naturel pour ses produits.
Plusieurs initiatives ont aussi été entreprises par l’Algérie pour promouvoir ses produits au niveau de ces marchés prometteurs, citant la participation à des foires mais aussi l’ouverture d’expositions permanentes des produits algériens dans plusieurs pays, en plus de l’accompagnement accordé aux opérateurs, qui se traduit notamment par l’ouverture de succursales de banque dans certains pays, à l’instar de la Mauritanie et du Sénégal.
Boughadi a tenu à souligner le travail accompli par la ZLECAf et ses pays, au nombre de 54 signataires, pour ce qui est relatif, notamment, au démantèlement tarifaire et surtout à la prise en charge des doléances des exportateurs, et ce à travers une plate-forme qui assure un règlement instantané de leurs problématiques. Il a néanmoins signalé un « silence de l’organisation », à l’occasion de l’entrée effective de cette zone de libre-échange.