Les détenus lauréats du baccalauréat et du BEM honorés
Les détenus lauréats du baccalauréat et du brevet d’enseignement moyen (BEM) ont été honorés lors d’une cérémonie organisée, avant-hier, dans l’établissement pénitentiaire d’El-Harrach.
Il y avait foule dans la cour ayant abrité la cérémonie. Plusieurs ministres, des responsables du secteur de la justice, de la réforme pénitentiaire, de la direction générale de la Sûreté nationale et bien d’autres étaient là. Ils sont venus partager ce moment de bonheur avec les concernés. Cette présence nombreuse traduit l’encouragement sans faille aux heureux lauréats qui peuvent, aujourd’hui, prétendre à une seconde chance, après avoir fourni des efforts et prouvé leur mérite.
Etaient donc présents à la cérémonie le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, et le défenseur des droits de l’homme, Farouk Ksentini.
La meilleure moyenne nationale obtenue à l’examen du baccalauréat par les détenus a été de 14,17, la seconde de 13,44 et la troisième de 12,86. Pour l’examen du BEM, la meilleure moyenne nationale a été de 16,69, la seconde de 16,65 et la troisième de 16,23.
Lors de cette cérémonie, les directeurs des établissements pénitentiaires de Chlef et de Khenchela ont également été honorés puisque les établissements qu’ils dirigent ont obtenu les meilleurs taux de réussite à l’échelle nationale, respectivement au baccalauréat (91,10 % – 133 admis) et au BEM (89,76% – 289 admis).
Parmi des élèves candidats de la population carcérale qui ont été honorés, il y a lieu de citer un jeune qui s’est classé premier à l’échelle nationale dans la spécialité de la mécanique automobile.
Une jeune femme a également été honorée pour sa persévérance et son sérieux dans ses études. Elle est admise en troisième année universitaire (formation continue) après avoir décroché son baccalauréat en 2013. Les détenus lauréats du baccalauréat et du BEM bénéficieront d’une remise de peine de 24 mois et ceux diplômés de la formation professionnelle de 17 mois, a indiqué, à cette occasion, le directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune.
Il a souligné que ces résultats étaient le fruit « des réformes engagées par le ministère de la Justice depuis plusieurs années déjà », avant de rappeler qu’une convention avait été signée avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour permettre aux détenus lauréats du baccalauréat de poursuivre leurs études en prolongeant la validité de leur attestation (baccalauréat) pour l’inscription à l’université.
Notons qu’à l’échelle nationale, ils sont exactement 3 346 détenus à avoir obtenu l’examen du BEM et 1513 à avoir décroché l’examen du baccalauréat.