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Nationale

Les députés débattent le PLF 2026 : Entre approbation et réserves

Les députés débattent le PLF 2026  : Entre approbation et réserves

Les débats du projet de loi de finances (PLF) 2026 ont débuté ce dimanche à l’Assemblée populaire nationale (APN) et se poursuivront jusqu’à demain, avec des séances nocturnes, compte tenu du grand nombre d’intervenants inscrits, à savoir 258. Les premières interventions des élus ont oscillé entre approbation du projet de loi et réserves sur certaines dispositions du texte de loi.

 

Après la présentation du PLF 2026 par le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, devant les élus de la Chambre basse du Parlement, en présence de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que le rapport de la commission des finances et du budget de l’APN, la parole a été donnée aux députés pour débattre ce texte de loi qui porte le budget de l’Etat pour l’année 2026.

Premier élu à intervenir, Slimane Zerkani, du Mouvement de la société pour la paix (MSP), s’est interrogé sur les moyens et outils qui permettront de combler le déficit budgétaire.

Selon lui, le PLF 2026 ne prévoit pas ces mécanismes, saluant cependant le gouvernement sur le fait d’avoir établi le PLF dans les délais impartis. Le fait de n’avoir consommé que 70 % de la loi de finances précédente « n’est pas une réalisation, mais un dysfonctionnement », appelant à la réorientation, d’une partie au moins, des dépenses imprévues, pour le financement des projets de développement local.

Député indépendant, Mohamed Anouar Bouchrit a, pour sa part, salué les dispositions du PLF. Une évaluation qui n’empêche pas, a-t-il dit, d’évoquer certains « manquements ». Affirmant que ce projet de loi n’est pas simplement « une opération technique », il a souligné la nécessité de faire de ce PLF « un point de départ pour une économie productive qui générera de la valeur ajoutée ».

Il a souligné, dans ce sens, la nécessité d’activer des mécanismes de développement économique qui permettront de produire les effets attendus partout et dans différents secteurs, d’encourager des investissements productifs créateurs de richesses, mettant en avant le grand potentiel du pays. Ceci n’est pas pour autant suffisant, selon le député indépendant qui appelle à la levée des entraves administratives et des pratiques bureaucratiques, qui passeront notamment par la numérisation du système fiscal.

Les députés du Front de libération nationale (FLN) sont également intervenus lors de cette première séance de débats. Saluant la politique financière du pays, Zakaria Bedroun a mis en avant le fait de ne pas avoir abandonné le principe de la préservation du caractère social de l’Etat « avec des mesures qui améliorent le pouvoir d’achat des citoyens », en plus d’encourager l’investissement. Le fait de consacrer un plus grand budget dans le cadre du PLF 2026 traduit « la volonté du président de la République de poursuivre les efforts de développement ».

Ce constat n’empêche pas, selon lui, d’exposer certaines observations, relatives principalement à l’octroi du foncier économique.

Selon lui, « des milliers d’investisseurs attendent l’attribution du foncier pour concrétiser leur projet », appelant, par ailleurs, à la révision du système de subventions ainsi qu’à l’instauration d’une fiscalité équitable.

Riadh Henachi de la même formation politique a, de son côté, signalé la conjoncture particulière dans laquelle est établi le PLF 2026, qui n’a pas empêché, a-t-il affirmé, de « préserver le pouvoir d’achat des citoyens », d’« améliorer le climat des affaires » ainsi que « de maîtriser les grands équilibres financiers ».

Certains points sont néanmoins appelés à être améliorés, a tenu à signaler M. Henachi, évoquant l’absence d’indicateurs permettant l’évaluation du niveau de réalisation des objectifs fixés, tout en recommandant la numérisation du système fiscal. Et cela, a-t-il préconisé, à travers la mise en place d’un système unifié qui regroupe différents services concernés, à l’instar des impôts, des douanes et du CNRC, en vue de réduire l’évasion fiscale et d’augmenter les recettes de l’Etat.

Pour le député indépendant Brahim Aftouche, il y a besoin de plus de fonds pour financer différents projets de développement et d’investissement. Notant la dépendance aux recettes des hydrocarbures, l’élu indépendant a souligné la nécessité de continuer le processus de la diversification de l’économie nationale. Il est temps, a-t-il ajouté, de relancer la machine économique et de diversifier les recettes, signalant, par ailleurs, la visibilité qu’offre l’établissement de la loi de finances dans le cadre de la loi 18-15.



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