Les critiques d’Amnesty International
2014 a été une « année catastrophique » pour les droits de l’homme selon un rapport d’Amnesty International qui rend compte de la situation des droits humains dans le monde.
Ce rapport dresse un triste bilan de l’année écoulée, notamment en ce qui concerne la question des réfugiés et des immigrants. Si la situation reste « stable » en Algérie, encore beaucoup d’efforts restent à produire, notamment en matière de liberté d’expression et d’association.
Le rapport d’Amnesty International n’offre guère une belle image de l’Algérie en ce qui concerne la liberté d’expression, d’associations et de réunions. L’ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales a estimé, dans son rapport annuel 2014, que l’élection de l’Algérie au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en janvier 2014 ne s’est pas traduite par des avancées notables en matière des droits humains.
Bien au contraire, Elle constate certaines régressions notamment en ce qui concerne la liberté d’association, de réunions et d’expression. Amnesty international dénonce, dans ce cadre, les violences que subissent les manifestants de la part des forces de l’ordre, a indiqué, hier, Mme Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie, lors d’une conférence de presse.
Cette dernière a précisé, en faisant une brève lecture du rapport, que les autorités algériennes continuaient après la levée de l’état d’urgence, à restreindre la liberté d’expression et d’interdire les rassemblements publics notamment dans la capitale. Elle a déploré l’intervention des services de sécurité pour disperser des manifestations des chômeurs et des opposants au 4e mandat présidentiel à Alger, Tizi-Ouzou et au Sud.
D’autre part, beaucoup d’associations, dont section en Algérie, n’ont pas pu obtenir le récépissé d’enregistrement auprès du ministère de l’Intérieur. La loi sur les associations 12/06 a réduit, selon Amnesty, d’une manière significative les libertés d’associations.
Par ailleurs, Amnesty international voit d’un bon œil les dernières mesures prises par le gouvernement pour protéger les femmes contre la violence. A signaler que la section algérienne d’Amnesty présente aujourd’hui à l’hôtel Sofitel d’Alger, son rapport annuel.
Il faut dire, que ce rapport contient, les cinq résumés régionaux et l’étude au cas par cas de la situation dans 160 pays et territoires, témoignent des souffrances de femmes, d’hommes, d’enfants en grand nombre, qui ont subi les conséquences des conflits, des déplacements forcés, de la discrimination ou de la répression.
Ce rapport met aussi en évidence la force du mouvement de défense des droits humains et montre que, dans certains domaines, des progrès significatifs ont été accomplis en matière de protection et de sauvegarde des droits humains.
Les réfugiés mal protégés
Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, le monde compte plus de 50 millions de personnes déplacées. Or, quel que soit le continent et le pays, « les dirigeants politiques se sont montrés incapables de protéger les personnes qui en ont le plus besoin », épingle le rapport. Parmi ces réfugiés, quelque 4 millions de Syriens ont été chassés de leur pays par une guerre qui a fait plus de 200 000 morts. 95% d’entre eux se sont réfugiés dans les pays voisins.