Les corps communs et les ouvriers professionnels dans la rue

Des dizaines d’agents des corps communs et ouvriers professionnels ont convergé hier vers l’esplanade de la maison de la Culture où ils se sont rassemblés avant d’entamer une marche vers le siège de la wilaya.
Une marche à laquelle a appelé la coordination de wilaya du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Cette action vient ponctuer le débrayage enclenché la veille et qui a, partiellement, paralysé de nombreux secteurs de l’administration : les APC, les œuvres universitaires, le secteur de la culture, la santé, etc.
Les marcheurs ont, à nouveau, réclamé « un décret d’application de l’abrogation de l’article 87-bis et non sa redéfinition, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, un salaire digne, la révision du statut général de la fonction publique, l’octroi de primes, un poste de travail décent pour les travailleurs contractuels et ceux du préemploi, la fin du travail précaire, la réintégration des syndicalistes et des travailleurs suspendus pour leurs activités syndicales, le respect des libertés syndicales, etc. ».
Pour leur part, des travailleurs de la maison de la Culture de Béjaïa ont arboré une large banderole sur laquelle était inscrite l’exigence de cesser « le détournement de la vocation de la maison de la Culture ».
Pour leur part, des corps communs et ouvriers professionnels du lycée Massinissa d’Ighil-Ouazoug (commune de Béjaïa) au nombre de cinq sont entrés en grève depuis dimanche denier. Ils exigent « le départ immédiat » de l’intendant qui est accusé « d’abus de pouvoir, d’intimidations graves envers les travailleurs ».
Selon un syndicaliste, « une commission d’enquête a été dépêchée par la direction de l’éducation qui a écouté les deux parties, mais nous attendons toujours son verdict, d’autant que le directeur a voué que l’affaire le dépasse », dira notre interlocuteur. Selon toujours ce dernier, « l’intendant est à l’origine de plusieurs dépassements, notamment des intimidations, insultes, abus de pouvoir, ponctions sur salaire, questionnaires non justifiés, etc. ».
Par ailleurs, les travailleurs de l’Algérienne des cotonnades et velours (Alcovel) d’Akbou poursuivent leur grève ouverte. Hier encore, ils ont paralysé les ateliers de l’unité et se sont rassemblés dans l’enceinte de l’entreprise.
« Nous allons poursuivre notre mouvement de grève tant que la direction générale basée à Alger ne veut pas prendre en charge nos revendications », nous dira un employé.
Et d’ajouter » : « Même après notre réunion d’avant-hier avec le directeur de l’industrie, rien ne nous a été concédé et c’est le silence radio du côté de nos responsables, alors que le directeur de l’unité a affirmé que l’affaire le dépasse. »
A noter que les 380 employés d’Alcovel réclament « le versement du salaire du mois d’avril et la deuxième moitié du salaire du mois de février de l’année en cours ».
Ils exigent également « le déblocage du compte de l’entreprise et son assainissement financier total », rappelant qu’ « elle est endettée de plus de 43 milliards de centimes auprès de plusieurs créanciers comme les contributions, la SDE, la CnasCNAS Caisse nationale de la sécurité sociale, la mutuelle, la MJTP, etc. ».
Pour rappel, l’unité a engagé un plan de modernisation et de mise à niveau qui a coûté 153 milliards de centimes. Un plan en cours d’exécution sur plusieurs volets.
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