Les blocages du Makhzen dénoncés au Sénat US

Le sénateur républicain Jim Inhofe a appelé l’administration Biden à trouver un autre lieu pour organiser l’exercice militaire américain annuel « African Lion » que le Maroc a l’habitude d’accueillir, en raison de l' »absence de volonté et de sérieux » de Rabat pour résoudre la question du Sahara occidental.

Cet exercice est l’un des plus grands organisés en Afrique et qui regroupe des unités militaires de différentes armes de plusieurs pays africains, européens. L’armée israélienne a également participé pour la première fois lors des récentes manœuvres effectuées récemment au Maroc.

Jim Inhofe a déploré, dans une intervention publiée sur son compte Twitter, que « le Maroc n’a montré aucune volonté ni fait preuve de sérieux pour résoudre la question du Sahara occidental », avant d’ajouter : « Les Etats-Unis devraient trouver un emplacement alternatif pour accueillir leur exercice militaire annuel qui se déroule chaque année au Maroc ».

Le sénateur de l’Oklahoma s’est dit, en outre, « profondément préoccupé » par le fait que « le peuple sahraoui subit des décennies de promesses non tenues du Maroc ». Et de poursuivre dans ce sens : l’occupant marocain « n’a rien fait pour réparer les dommages causés aux Sahraouis ».

« Après toutes ces années, il n’a montré aucune volonté de résoudre le conflit sahraoui. Au contraire, le Maroc a entravé les efforts visant à  trouver une solution mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental », a-t-il encore déploré.

Par ailleurs, Jim Inhofe s’est dit « heureux » que les candidats pour diriger le commandement militaire américain en Afrique (Africom) et le commandement américain des opérations spéciales (US SO Command) « aient accepté de soutenir » son évaluation.

Pour rappel, le Makhzen a voulu avant le début de cet exercice jouer sur des provocations en usant de propagandes fallacieuses. En effet, les médias marocains ont abusé d’informations sur le fait que ces exercices militaires auront lieu sur le territoire du Sahara occidental occupé. Une manière de dire que les pays participants à l’African Lion reconnaisse tacitement « la marocanité » d’un territoire occupé depuis 1975.

Surtout lorsqu’on sait que parmi les unités militaires étrangères participantes à ces manœuvres, il y a des pays africains, membres de l’Union Africaine, comme la Tunisie ou le Ghana, connus pour leurs positions fermes sur la question sahraouie.

Ces pratiques de désinformation a poussé le Pentagone a diffusé un démenti cinglant, affirmant que les exercices auront lieu dans une zone dans le sud du Maroc et bien éloigné du territoire sahraoui occupé.