Les besoins en lait sont de 4,5 milliards de litres

Les besoins de consommation nationale de lait sont estimés à 4,5 milliards de litres par an, a appris jeudi l’APS à Mostaganem du président de la Chambre nationale d’agriculture Doubi Bounoua. Il s’exprimait lors d’une Journée d’étude technique régionale sur la relance de la filière lait.
« Pour satisfaire ces besoins, toutes les entraves doivent être levées dans cette filière et un dispositif doit être mis en place, de la production jusqu’à la commercialisation, enpassant par la collecte », a-t-il suggéré.
Le président de la Chambre nationale d’agriculture, toujours cité par l’APS, a fait savoir que la production nationale du lait est passée de 1,5 milliard de litres en 2015, soit une augmentation moyenne annuelle de 23 pour cent, ajoutant que le nombre de vaches laitières est passé de 1 007 230 têtes en 2001 à 1 107 000 en 2015.
S’agissant de la collecte du lait au niveau national, Doubi Bounoua a souligné qu’elle a atteint 944 909 000 litres en 2015 contre 158 350 000 litres en 2009, soit un taux de croissance annuel moyen de près de 23 %. Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont recommandé d’intensifier la culture fourragère, d’élargir le soutien à l’alimentation du bétail, de faciliter l’accès au crédit Rfig, de moderniser le domaine pour augmenter la production et le rendement.
Il est question aussi de former les éleveurs, les collecteurs et les transformateurs et de les structurer dans des associations et corporations. Cette journée d’étude a regroupé des éleveurs de bovins, des collecteurs de lait et des vétérinaires des wilayas de Mostaganem, Oran, Sidi Bel-Abbès, Relizane, Mascara et Ain Témouchent.
L’Algérie, qui importe en moyenne 350 000 tonnes de poudre de lait annuellement dont 50% sont importés par l’Onil, ambitionne de se soustraire totalement à l’importation. Les pouvoirs publics se donnent deux années pour y arriver, soit en 2019, comme cela a été rapporté en janvier 2016 à la Radio par l’ex-ministre de l’Agriculture, Sid-Ahmed Ferroukhi.
Rappelons que la prime est passée de 12 DA/litre à 14 DA/litre depuis novembre dernier, auxquels s’ajoutent 36 DA qui sont le prix de cession du lait cru aux laiteries au lieu de 34 DA auparavant. Ainsi, le prix du litre de lait cru vendu par l’éleveur est passé à 50 DA au lieu de 46 DA. Selon l’Office national interprofessionnel du lait (Onil), il s‘agit d’ « un soutien important pour booster la production nationale en lait cru ».
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