Les Algériens aux urnes : Une journée de communion nationale – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Les Algériens aux urnes : Une journée de communion nationale

Les Algériens aux urnes : Une journée de communion nationale

Plus de 24 millions d’Algériens se rendent ce samedi 7 septembre aux urnes afin de choisir le prochain président de la République parmi les trois candidats prétendants au Palais d’El Mouradia : Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant, Youcef Aouchiche du FFS et Abdelaali Hassani Cherif du MSP. Parmi les enjeux principaux de ce scrutin post-hirak, il y a l’économie, la résorption du chômage et les relations internationales qui détermineront la direction future du pays.

 En poste depuis 2019, Abdelmadjid Tebboune bénéficie d’un soutien incontestable de la part de plusieurs partis politiques influents, dont le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement El Binaa El Watani et le Front El Mostakbal. Cette coalition lui assure une base électorale solide, qui pourrait jouer un rôle décisif dans sa quête d’un second mandat.

Le programme « Pour une Algérie triomphante » d’Abdelmadjid Tebboune est axé sur plusieurs priorités clés. En matière économique, il promet une réduction significative de l’inflation et une augmentation des salaires de 50% à l’horizon 2027, avec un objectif de maintenir l’inflation à un maximum de 4 %. Il prévoit également une hausse de l’allocation chômage, ainsi qu’une hausse du PIB de l’Algérie à 400 milliards de dollars au premier semestre 2026, contre plus de 200 milliards aujourd’hui.

Tebboune s’engage à créer 450 000 nouveaux postes de travail et à augmenter l’allocation chômage à 20 000 dinars d’ici 2025. Sur le plan éducatif, il envisage une révision complète du système, avec une amélioration des infrastructures scolaires, l’introduction de tablettes numériques dans les écoles, et le développement de l’apprentissage en ligne. Concernant la gestion des ressources hydriques, il s’engage à construire cinq nouvelles stations de dessalement pour améliorer l’approvisionnement en eau potable.

Il propose également une révision du découpage administratif et une redistribution territoriale pour mieux répondre aux besoins des wilayas. En matière d’emploi, Tebboune a parlé du partenariat avec le groupe qatari Baladna pour un projet de production de lait déshydraté, la création de 450 000 nouveaux postes de travail, et un soutien accru aux jeunes pour leur insertion professionnelle.

 Modernisation socio-économique et politique

 Le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, se distingue par son programme « Vision pour demain », axé sur des réformes économiques, sociales et fiscales. Intitulé « Vision pour demain », son programme repose sur trois axes fondamentaux : la préservation de l’État pour garantir son unité et sa stabilité, la réhabilitation de l’exercice politique constructif avec un système politique ouvert et démocratique, et l’émergence d’un pôle politique nationaliste, démocratique et progressiste.

Aouchiche propose d’augmenter le salaire minimum garanti à 40 000 dinars et d’instaurer un revenu minimum universel de 13 000 dinars pour les femmes au chômage, les personnes handicapées et les chômeurs. Il prévoit également d’aligner les bourses universitaires sur ce minimum universel et d’augmenter les allocations familiales à 20 000 dinars par enfant. Pour stimuler l’économie, il préconise la promotion des exportations non pétrolières avec un objectif de 30 milliards de dollars d’ici 2030. Son plan inclut également des mesures fiscales telles que la suspension de l’impôt sur le revenu pour les salaires inférieurs à 30 000 dinars et la mise en place d’un impôt sur la fortune.

Sur le plan institutionnel, Aouchiche mise sur une réforme profonde du secteur des collectivités locales, avec une décentralisation accrue des communes et un renforcement des prérogatives des Assemblées populaires communales (APC), afin de créer une nouvelle dynamique de gestion. Il appelle à une réforme démocratique qui permettrait de rétablir la confiance entre l’État et les citoyens.

 Une Algérie forte et prospère

 Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, présente un programme électoral intitulé « Forsa », basé sur 62 engagements. Il envisage de porter le PIB de l’Algérie à 450 milliards de dollars et d’augmenter le revenu par habitant à 9 000 dollars par an. Son programme est axé sur le respect des libertés culturelles, politiques et syndicales, et met en avant des réformes économiques pour relancer l’économie nationale, notamment la fabrication de voitures 100 % algériennes.

Hassani Cherif plaide pour une nouvelle répartition des zones administratives afin de favoriser le développement local, et pour une réduction de la bureaucratie en supprimant la daïra, considérée comme un frein au développement. Il met également l’accent sur le développement des régions du sud avec le lancement de projets visant à renforcer les infrastructures et à promouvoir l’investissement local. Sur le plan international, il met l’accent sur le renforcement de la cohésion nationale pour faire face aux menaces globales.

Les trois candidats, dans leurs programmes respectifs, ont mis en avant leur soutien indéfectible à la cause palestinienne, plaidant pour la création d’un État palestinien indépendant. Cette position marque une continuité avec la politique étrangère traditionnelle de l’Algérie, qui s’engage activement pour la justice et le respect des droits des peuples. Concernant la question du Sahara Occidental, les candidats réaffirment leur adhésion à la position algérienne en faveur d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de choisir son avenir. Ces engagements soulignent une volonté commune de maintenir une ligne politique cohérente sur les questions internationales majeures.

Les Algériens résidant à l’étranger ont également commencé, depuis le 2 août, à voter dans les bureaux itinérants et les missions diplomatiques. Avec 865 490 électeurs inscrits à travers le monde, la diaspora joue un rôle important dans ce scrutin. L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a mis en place 117 commissions de vote dans divers pays, dont 18 en France, 30 en Europe, 22 dans les pays arabes, 21 en Afrique, et 26 en Asie et en Amérique.

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