Marche des agents de la protection civile à Alger

Les agents de la Protection civile montent au créneau. Après avoir organisé des rassemblements la semaine passée devant leurs unités principales, ils ont organisé ce dimanche une marche à Alger et dans d’autres villes du pays. Des revendications socioprofessionnelles motivent la protestation des sapeurs-pompiers, qui ont décidé de faire entendre leurs voix.
En uniforme, ils se sont regroupés à la place du 1er-Mai. Des centaines de pompiers ont marché vers le siège de la Direction générale à Hydra après avoir été empêché de rejoindre le palais d’El-Mouradia par l’important dispositif sécuritaire déployé.
Du gaz lacrymogène a même été utilisé pour les empêcher de passer, ont affirmé les pompiers. Selon le témoignage de plusieurs agents, les pompiers ne réclament que leurs droits. «On veut un salaire qui nous garantisse une vie décente», a affirmé un sapeur-pompier, qui estime que leurs revendications sont légitimes.
Outre une valorisation des salaires, les pompiers réclament la révision du statut particulier, la prime de contagion avec effet rétroactif, compte tenu des dangers et des diverses maladies infectieuses auxquels ils sont quotidiennement exposés lors de leurs interventions, mais aussi le versement de la prime Covid-19.
Selon eux, il n’est pas normal que les pompiers n’aient pas perçu cette prime alors qu’ils sont en permanence exposés au risque de contamination. Ces derniers, faut-il le signaler, ont aussi payé un lourd tribut durant la pandémie du coronavirus. Au moins 18 agents ont perdu la vie et plus de 2 300 autres ont contracté le coronavirus. Affirmant que leur marche est pacifique en scandant «Silmiya silmiya», les pompiers ont réussi à atteindre le siège de la Direction générale. «On réclame le versement de la prime de contagion avec effet rétroactif et celle de la Covid-19», «Le syndicat ne nous représente pas», est-il écrit sur des pancartes portées par les manifestants, qui réclament aussi la réintégration des agents licenciés.
Ainsi, les agents de la Protection civile remettent sur le tapis leurs revendications socioprofessionnelles, comme c’est le cas dans plusieurs secteurs d’activité. Pour rappel, la Direction générale de la Protection civile avait rendu public un communiqué au lendemain des journées de protestation des pompiers, dans lequel elle s’engage à prendre en charge leurs revendications, notamment le dossier du statut particulier. «Suite au mouvement de protestation des agents de la Protection civile, entre les 18 et 25 avril, la Direction générale affirme que toutes les revendications exprimées ont été étudiées au niveau central», a-t-on noté, signalant que toutes les revendications tournent autour du statut particulier.
En revanche, la Direction générale de la Protection civile avait mis en garde les agents contre les appels qui sont lancés sur les réseaux sociaux visant à semer l’anarchie et l’instabilité dans les rangs de la Protection civile, appelant au sens de la responsabilité avéré des agents de la Protection civile.
Suite à cette marche, la Direction générale de la protection civile (DGPC) a réaffirmé, que toutes les revendications de ses agents, inscrites dans le Statut particulier et exprimées lors de sit-in de protestation, seront satisfaites dès l’examen des statuts.
« La majorité des revendications qui s’inscrivent dans le cadre Statut particulier des agents de la Protection civile seront traitées et satisfaites dès l’examen des statuts », a indiqué la DGPC dans un communiqué, précisant que « toutes les catégories de fonctionnaires du secteur seront associées à l’enrichissement du projet de révision du Statut particulier du corps, en vue de satisfaire toutes les préoccupations soulevées ».
Exhortant l’ensemble des agents « à faire montre de discipline et de sens élevé de responsabilité, reconnus aux enfants du secteurs et à ne pas céder aux publications subversives visant à semer la confusion et le chaos et à attenter à la stabilité de la patrie », la DGPC assure que toutes les revendications exprimées « ont été soumises aux autorités concernées et qu’une commission se penche sur leur examen »
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