Des logements AADL réceptionnés dans un "piteux état" – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Des logements AADL réceptionnés dans un « piteux état »

Des logements AADL réceptionnés dans un « piteux état »

Les bénéficiaires des logements AADL de la cité 3000 logements SKN, située à Sidi Abdallah, crient au scandale en raison de la mauvaise qualité des travaux de maçonnerie et de finition réalisés , validés par le bureau d’études et le maitre d’œuvre .

En plus du retard accusé dans la réalisation du projet, l’entreprise turque SKN Grup Insaat a «bâclé» la finition des logements et les a livrés dans un «piteux état». C’est ce qu’ont déclaré ce lundi des bénéficiaires au Jeune Indépendant.

Ces «immeubles, dont les malfaçons égalent la laideur», selon l’avis des bénéficiaires, étaient censés être construits selon les normes exigées dans le cahier de charge. Or,  après une attente de presque une décennie, les sous-scripteurs au programme AADL 2013 se retrouvent avec des logements mal réalisés, mal finis, qui défigurent littéralement le paysage. 

Ce constat à poussé les souscripteurs à s’interroger sur le rôle des bureaux d’études et du maitre d’œuvre à savoir la direction générale de l’Agence de l’amélioration et du développement du logement (AADL). 

L’AADL s’est libérée de la pression exercée par les souscripteurs en leur remettant les clés des «logements» et en les laissant livrés à eux-mêmes face à l’entreprise de construction pour obtenir d’elle de rattraper, au moins, quelques imperfections. Mais c’est peine perdue puisque les fournitures, comme les portes d’entrée qui sont de très mauvaise qualité et sont mal placées, ne sont en aucun cas remplacées. Contactée par le Jeune Indépendant, l’entreprise turque située à Dély Ibrahim était injoignable en dépit des incessants appels.

Sous les leviers des cuisines

Cadre d’une banque étrangère, Amine, l’un des bénéficiaires rencontrés dans les locaux de SKN à Sidi Abdallah pour exiger des réparations et le remplacement de plusieurs fournitures trouvées abîmées chez lui, a affirmé au Jeune Indépendant que son appartement est inhabitable et que la qualité des travaux de finition laisse à désirer.

Des murs en « carton »

«Qui voudrait habiter dans ces logements bricolés. Pour les rendre habitables, il faudrait un budget conséquent. Or, la majorité des souscripteurs sont de la classe moyenne et peinent déjà à joindre les deux bouts», déplore Amine, signalant que dans tous les appartements du site, les murs sont penchés, la plomberie fuit, les portes sont de mauvaise qualité, la dalle de sol et la faïence sont pleines de défauts.

«Ma joie s’est vite dissipée à la découverte du logement. Je ne pouvais m’empêcher de calculer le coût des travaux au moment où les produits de maçonnerie et de réfection sont excessivement chers », relève Amine qui précise avoir soumis ses réserves au promoteur.

Pour sa part, Tarek employé dans une entreprise privée, a pointé du doigt le bureau d’études chargé du suivi du chantier, qui selon lui, « n’a pas effectué un suivi rigoureux des travaux de réalisation et surtout a validé un projet  non conforme au cahier des charges ».

De son côté, Hamid cadre à la SEAAL, habitant la même cité, estime que la faute incombe à l’AADL, qui a donné des projets à des entreprises sans avoir assurer convenablement le suivi minutieux des travaux selon le cahier de charge.

Des infiltrations d’eau

«Le sol est mal fait, les peintures débordent, il n’y a pas d’isolation thermique, les murs sont penchés et les cages d’escaliers sont dans état catastrophique. Rien n’a été fait selon les normes dans ces appartements», se lamente Saida, une cadre moyenne au ministère de l’agriculture précisant notamment que dans beaucoup de ces immeubles neufs étages, des infiltrations d’eau sont signalées du toit faute d’étanchéité et parfois l’eau arrive jusqu’aux 6e et 5e étages.

Il convient de rappeler que le ministre de l’Habitat, Tarek Belaribi, avait dénoncé, lorsqu’il occupait le poste de directeur général de l’AADL, «une situation désastreuse» des appartements neufs, affirmant que les logements non conformes aux normes seraient refaits. 

Or, depuis ces déclarations, et à ce jour, rien n’a été fait, et les logements AADL livrés aux  souscripteurs dans un mauvais état. Les bénéficiaires se retrouvent ainsi dans l’obligation de refaire leurs appartements et débourser des sommes considérables pour rattraper les malfaçons. 

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