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Nationale

Législatives du 12 juin : les islamistes imposent leur rythme

Législatives du 12 juin : les islamistes imposent leur rythme

C’est déjà la campagne pour les partis islamistes. Ces derniers ne perdent pas de temps et ont donc déjà commencé à sillonner les différentes régions du pays. Meetings, rencontres, rassemblements ou réunions sont au programme des dirigeants des principaux partis de cette mouvance. 

Pour de nombreux observateurs, ils prouvent par cette activité débordante qu’ils veulent s’investir totalement dans ces élections législatives. Pour eux, la stratégie est claire : la bataille des législatives est la mère de toutes les batailles politiques futures. D’où leur mot d’ordre de mobilisation et leurs appels à la participation. A deux mois et demi du scrutin, il semble bien que cette mouvance ait imposé son rythme, prenant des avancées importantes sur d’autres formations ou chapelles. Le grand vide laissé en jachère par les partis de l’ancienne alliance présidentielle, du temps du régime déchu de Bouteflika, à l’image du FLN, du RND, du TAJ ou du MPA, est devenu un atout politique certain pour les islamistes, qui ne veulent surtout pas rater cetteoccasion en or.

Il est évident que cette mouvance est divisée et fragmentée en plusieurs chapelles, mais leur retour en force, à l’occasion de ces législatives anticipées, ne passent pas inaperçu. Rien que la journée de ce samedi a été un signe quant au dynamisme affiché par ces dirigeants. Retour sur cette activité débordante.

A Oum El-Bouaghi, le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a relevé la nécessité de faire de ces élections un « pari pour le changement et la réforme ». « Les élections législatives du 12 juin prochain constituent une opportunité pour regagner la confiance perdue, à travers laquelle on peut surmonter les difficultés, resserrer les rangs, augmenter le taux de participation aux élections et consolider le front intérieur », a précisé le responsable politique lors d’un meeting.

Ce responsable politique a également souligné que le Mouvement El-Bina « enregistre une forte affluence de candidatures pour intégrer ses listes, à travers toutes les wilayas du pays », faisant savoir que sa formation politique « sera présente avec force aux prochaines élections ».

Il a ajouté que son parti « intégrera toute équipe gouvernementale dans le cadre d’un partenariat national de soutien au processus constitutionnel ».  Pour Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société de la paix, la participation de son parti est motivée par la situation politique actuelle. Présidant une rencontre à Mecheria, M. Makri a déclaré que la situation est favorable à l’accomplissement de la volonté du peuple de choisir une élite politique en laquelle il a confiance. « Les élections législatives prochaines représentent un grand espoir pour une concurrence propre et loyale, qui recourt à la volonté populaire et rejette la corruption pour un avenir meilleur du pays », a-t-il estimé.

Abderrazak Makri a appelé, au terme de son intervention, à une large participation du peuple algérien aux prochaines échéances, soutenant que le citoyen a la solution pour opérer un changement historique par les urnes et que sa forte participation mettra en échec tous les desseins de ceux qui prônent le désespoir.

Selon Abdellah Djaballah, président du Front de la justice et du développement, il faut choisir les bons candidats qui apporteront le changement espéré. Animant un meeting à Aflou, Abdallah Djaballah a indiqué avoir fait le choix des critères de valeur et de compétence des candidats de son parti pour le Parlement, et ce afin qu’ils soient à la hauteur des attentes des citoyens. Il a ajouté avoir retiré les formulaires de candidature et les avoir répartis entre les wilayas, en attendant la décision finale du Madjliss echourra (conseil consultatif) du parti la semaine prochaine.

 »Il n’y a aujourd’hui aucune raison de boycotter et de tourner le dos à la scène politique », a estimé M. Djaballah, ajoutant que « celui qui veut faire aboutir ses idées et ses convictions n’a qu’à se présenter aux élections, à commencer par les législatives ».

Le président du FJD a salué, par ailleurs, l’introduction de la liste ouverte dans le nouveau code électoral, la considérant comme « un facteur contribuant à faire parvenir les méritants au Parlement et aux différentes autres Assemblées, plutôt que de cautionner une tête de liste même si celle-ci ne fait pas consensus ».



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