Législatives 2021 : Plus de 5 700 femmes candidates
Plus de 5 700 femmes figurent sur les listes des élections législatives en Algérie prévues le 12 juin prochain. Beaucoup d’entre elles se sont engagées dans cette bataille sous la bannière de partis politiques mais surtout comme indépendantes. Seront-elles aussi nombreuses à entrer au Parlement ?
Les statistiques préparées par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) indiquaient que 5 743 femmes seraient candidates aux élections législatives prévues le 12 juin, que ce soit sous la bannière d’un parti politique ou en tant qu’indépendante. La participation d’autant de femmes aux élections législatives est considéré comme un indicateur positif de la vitalité de la société, selon Nabila Benyahia, spécialiste et enseignante en relations publiques.
Elle estime que cela est un acquis fondamental de nature à dynamiser le rôle de la femme dans la promotion de la société à plusieurs niveaux et à renforcer sa contribution aux différents domaines de développement global. Intervenant à la Radio nationale, l’enseignante a affirmé qu’elle avait remarqué que la plupart des participantes aux législatives étaient de la nouvelle génération, ajoutant que la plupart d’entre elles sont de jeunes diplômées d’université et font partie de l’élite instruite, ce qui permet à cette nouvelle catégorie de femmes, en cas d’obtention d’un siège au Parlement, de faire face aux différents enjeux et défis que connaît l’Algérie.
Pour sa part, le professeur en droit, Ahcen Brahmi, s’attendait à ce que la parité hommes-femmes dans la participation aux élections législatives, approuvée par le législateur algérien à l’occasion de la promulgation de la nouvelle loi électorale, ouvre grand les portes à une plus grande représentation des femmes à l’Assemblée populaire nationale. M. Brahmi a affirmé que cet amendement donne plus de chances aux femmes d’accéder au Parlement, contrairement à la loi précédente, qui stipulait seulement l’attribution d’un quota pour représenter les femmes dans les conseils élus.
Il a rappelé, en outre, que la nouvelle Constitution a consacré, dans plusieurs de ses articles, le principe d’égalité entre hommes et femmes en termes de droits et d’obligations, dont le droit à l’enseignement et au travail, l’accès équitable aux missions et fonctions, le droit de vote et de candidature, outre l’accès de la femme à des postes avancés de représentation parlementaire.