«Legal Business Forum & Awards» : Le rôle du juriste au cœur des débats – Le Jeune Indépendant
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«Legal Business Forum & Awards» : Le rôle du juriste au cœur des débats

«Legal Business Forum & Awards» : Le rôle du juriste au cœur des débats

Le rôle pivot d’un juriste dans une entreprise a été au centre des débats de la deuxième édition de Legal Business Forum & Awards, qui s’est tenue ce mardi au Centre international des Conférences à Alger. Il a surtout été souligné la nécessité de la spécialisation des magistrats et avocats dans le domaine du droit des affaires et économique.

L’entreprise ne donne pas suffisamment d’importance à la fonction juridique. C’est ce qu’a affirmé Mohamed Baghdadi, bâtonnier d’Alger, lequel a indiqué que le juriste est souvent appelé en pompier. « Certains opérateurs croient faire l’économie d’un juriste ou avocat conseil dans la préparation des contrats et des actes. Ils croient économiser de l’argent alors qu’ils perdent énormément d’argent quand il y a un contentieux », a-t-il déclaré à la presse en marge de la conférence organisée par la start-up Legal Doctrine, en partenariat avec le barreau d’Alger.

Selon le bâtonnier d’Alger, l’échec de nos entreprises confrontées à des contentieux au niveau de l’arbitrage trouve son explication, en grande partie, dans le non-recours à l’expertise d’un juriste dans une entreprise, sachant que rien n’oblige l’entreprise à intégrer un juriste.

M. Baghdadi a, en outre, affirmé que le recours à l’arbitrage international comme mode alternatif des règlements des conflits est motivé par plusieurs facteurs, notamment « la peur de l’arbitrage ou la justice traditionnelle ». Néanmoins, les coûts élevés de ce service, et parfois les lenteurs, plaident à la défaveur de ce mode de résolution des différends.

La spécialisation des magistrats s’impose donc selon le bâtonnier d’Alger, signalant la décision du ministère de la Justice d’aller dans cette voie. « Il y a des juridictions spécialisées qui se mettent en place et elles feront bien leur travail », a-t-il précisé, estimant qu’avec des magistrats spécialisés, la justice sera bien rendue.

La formation continue et la spécialisation des autres hommes de loi, à savoir les avocats, ont également été soulignées par Chaïb Sadek, secrétaire général du Conseil de l’ordre des avocats d’Alger, lequel a affirmé qu’un programme de formation est tracé par le Conseil de l’ordre des avocats d’Alger. « Le Barreau d’Alger fait de son mieux pour sensibiliser les jeunes avocats à la nécessité de se spécialiser dans les affaires économiques et commerciales », a-t-il indiqué dans sa déclaration à la presse, précisant que peu d’avocats maîtrisent le droit des affaires. L’objectif, a-t-il précisé, est de créer des écoles de formation spécialisées en médiation, en conciliation et en arbitrage, comme c’est le cas dans plusieurs pays du monde. La spécialisation des juristes permettra surtout l’accompagnement des entreprises algériennes, publiques et privées, qui vont investir à l’étranger, selon les explications du SG du barreau d’Alger.

Il est aussi question de répondre à la demande des sociétés étrangères qui veulent s’installer en Algérie, soulignant la nécessité d’instaurer une sécurité juridique, recherchée par les investisseurs étrangers. L’importance de ce rendez-vous, désormais annuel, a été signalée par cet avocat. « C’est une occasion de collaborer avec nos homologues africains et de comprendre leur système juridique et, eux aussi, vont comprendre le nôtre », a-t-il expliqué, notant que les résolutions de cette rencontre vont être transmises aux autorités pour les prendre en considération dans l’élaboration des textes de loi.

Durant cette deuxième édition du FLB, placé sous le thème « Les grandes tendances juridiques 2023 », la place centrale du juriste dans une entreprise a été mise en avant par les intervenants du premier panel « Droit et croissance : la fonction juridique au cœur du business ». Ainsi, la fonction juridique est incontournable dans une entreprise, elle-même un moteur de décisions, selon le directeur juridique de Sonatrach, Nasereddine Ali Ammar, lequel a affirmé que le juriste conseille et attire aussi l’attention des dirigeants sur les conséquences d’une mesure ou d’une décision.

Jean-Pierre Mignard, avocat au barreau de Paris, a, de son côté, affirmé que la place du juriste, qui doit anticiper et éviter à l’entreprise des échecs, est incontournable dans une entreprise économique.

Pour cette deuxième édition, Legal Business Forum & Awards, dont l’objectif principal est d’échanger autour du cadre juridique en matière d’investissement en Afrique, a fait réunir des délégations d’experts juridiques, d’anciens ministres de la Justice et des bâtonniers venus de plusieurs pays africains, des directeurs juridiques de grands groupes et des avocats internationaux, des directeurs financiers, etc.  2 000 visiteurs sont attendus durant les deux jours de cet événement.

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