L’eau coûtera plus cher

Avec l’entrée en vigueur des augmentations prévues par la loi de finances à partir du 1er janvier de l’année en cours, l’eau coûtera plus cher. La hausse qui sera appliquée tiendra compte du principe « qui consomme plus, paye plus », a expliqué hier le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali.
La tarification relative à la consommation d’eau va être revue à la hausse, a-t-il annoncé hier lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
Il a toutefois précisé que l’application de cette nouvelle tarification a été étudiée de manière à « épargner » les quelque 18 millions d’Algériens ne consommant « pas plus » de 25 mètres cubes par trimestre.
Ce changement de tarification tiendra compte du principe « qui consomme plus, paye plus », selon M. Ouali, qui n’a pas donné d’échéance pour l’entrée en vigueur du nouveau système de tarification. « La tarification doit être conforme au taux de consommation.
Il n’est pas question que l’eau soit vendue au même prix à l’activité industrielle, à l’activité touristique, aux commerces qui consomment beaucoup d’eau comme les douches, les bains maures, les lavages auto, les limonaderies, et au citoyen dans son domicile », soutient-il.
Selon lui, l’application de cette nouvelle tarification a été étudiée de manière à épargner les ménages. Cette annonce signifie donc la mise en place d’un système de subvention ciblée du prix de l’eau potable.
L’augmentation sera appliquée aux secteurs de l’industrie et du tourisme ainsi qu’aux commerces consommant beaucoup d’eau, à l’exemple des limonaderies, des douches publiques ainsi que autres lieux de lavage de véhicules.
L’invité de la chaîne III a justifié cette hausse par le coût de production de l’eau dont le prix, dit-il, est de 70 DA le litre, lequel est « revendu à 6,30 DA pour tous, entraînant ainsi un déficit de l’ordre de 10 milliards de DA à l’Algérienne des eaux, l’organisme chargé de gérer cette ressource.
Il a signalé par ailleurs que 5 nouveaux barrages seront opérationnels en 2017 et quatre autres en 2019, lesquels viendront s’ajouter aux 31 construits au titre du programme quinquennal inauguré en 1999 et aux 44 existants par le passé, soit un total de 75 ouvrages hydrauliques.
Il a indiqué en outre qu’un prochain plan quinquennal prévoit de lancer la construction de 45 nouvelles infrastructures de même nature pour optimiser les ressources hydriques du pays et sécuriser ainsi les besoins en eau des populations et de l’économie. Evaluant la consommation d’eau en Algérie à environ 3,6 milliard de m3, il a révélé que près de 1,6 million de m3/jour faisaient l’objet de « gaspillage » en raison, a-t-il expliqué, d’un réseau d’acheminement défectueux sur lequel les travaux effectués, ajoutés à la lutte menée contre les branchements illicites ont permis de remobiliser entre 600 000 à 1,2 million de m3/jour.
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