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Nationale

Le tweet takfiri du recteur de la Grande mosquée de Paris

Le tweet takfiri du recteur de la Grande mosquée de Paris

Le recteur de la Grande mosquée de Paris est un avocat. On demandera vainement à ses pairs le souvenir d’une remarquable plaidoirie ou d’une affaire complexe défendue et gagnée. Quand il se mêle ce qu’il connaît encore moins c’est la déroute assurée. En l’occurrence, il s’agit de religion et particulièrement de l’islam dont il est une figure représentative officiellement adoubée.

Chems Eddine Hafid n’est ni théologien, n’est imam. Le poste de recteur, généreusement rémunéré, relève plus de la politique que du culte. La Grande mosquée de Paris étant une institution emblématique de l’islam de France que l’histoire a placée sous l’influence de l’Algérie, ce recteur est un interlocuteur des pouvoirs publics. Qu’importe le nom du titulaire, c’est l’institution qui confère une aura plus ou moins grande selon sa personnalité et son parcours.

En pleine affaire de l’écrivain iranien Salman Rushdie, poignardé la semaine dernière à New York suite à une fetwa le condamnant à mort de l’Ayatollah Khomeini datant de 1989, le recteur, arborant barbe taillée depuis sa prise de fonction, s’est fendu d’un tweet ahurissant qu’il a dû retirer après les premières réactions indignées. « Les Croyants se prosterneront alors que les mécréants ne le pourront guère, leur dos restera raide et lorsque l’un deux souhaitera se prosterner, sa nuque partira dans le sens inverse comme faisaient les mécréants dans ce monde, contrairement aux Croyants ».

S’est-il essayé à un mauvais exercice d’esprit? A-t-il conscience du contenu « takfiri’ de son message? Ignore-t-il qu’en France la loi sur la laïcité de 1905 garantit la liberté de conscience et que son tweet est une stigmatisation des non-croyants?  » La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public », énonce cette loi. ce qui veut dire que chacun est libre de croire ou de ne pas croire ».

Dans le geste de la nuque renversée, un commentateur a vu « le geste de l’égorgement » comme si Hafid plaidait pour cet acte.

Souvent prosterné devant le ministre de l’Intérieur, le recteur ne s’est pas attiré les foudres du ministre de l’intérieur Gerald Darmanin. «Si c’était quelqu’un d’autre qui avait émis une telle fatwa, Darmanin aurait demandé son expulsion manu militari, mais comme c’est son copain, il fait l’autruche», observe un internaute sut Twitter.



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