Le sommet de la Ligue arabe le 1er novembre prochain à Alger

La proposition algérienne de tenir le prochain sommet à une date qui coïncide avec une date symbolique a été enfin entérinée. Ce sommet se tiendra à Alger les 1er et 2 novembre 2022. Soit le jour de la commémoration du 68e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale contre le colonialisme français.

La décision a été prise ce mercredi à l’issue des travaux de la 157e session du conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel qui s’est tenue ce mercredi au Caire, dans la capitale égyptienne. Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a confirmé la nouvelle.

Selon le communiqué, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a fait un exposé des résultats des consultations menées par le président de la République avec ses homologues arabes, directement ou à travers son envoyé spécial.

Le chef de la diplomatie algérienne a insisté sur la symbolique de la date choisie, « une date qui a consacré la solidarité des États arabes avec la révolution algérienne ».

Depuis plusieurs mois, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé que la tenue de ce sommet aura lieu à une date qui a une grande charge historique et symbolique pour l’Algérie et pour le monde arabe. Pour de nombreux observateurs, l’Algérie avait opté pour la date du 5 juillet prochain, date qui correspond avec les célébrations de la fête de l’indépendance.

Des médias et autres sites électroniques avaient fait courir le bruit que ce sommet sera reporté à une autre date ultérieure, en raison de supposées divergences entre les Etats arabes sur l’ordre du jour du sommet. Des médias à la solde du régime du makhzen ont déclenché des attaques et diffusé des rumeurs dans une tentative de parasitage des efforts de la diplomatie algérienne.

« Avec l’entérinement de la décision de la tenue du sommet arabe le 1er novembre, les Arabes sont devant un rendez-vous politique important de l’histoire de la nation arabe, duquel est attendue l’ouverture de nouvelles perspectives pour l’action arabe commune afin de permettre à la nation arabe de faire entendre sa voix et d’exercer une influence positive sur le cours des évènements au plan régional et international », lit-on encore dans le communiqué du ministère des affaires étrangères.

Pour rappel, le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune a visité plusieurs pays du monde arabe dans le cadre de la préparation de ce rendez-vous politique de haute importance. Il a notamment rencontré ses homologues saoudien, égyptien, qatari, koweitien et tunisien. De même, le ministre des AE, Ramtane Lamamra a fait plusieurs tournées diplomatiques dans la région du Golfe et du Moyen Orient.

Si rien n’a filtré sur les principaux points à l’ordre du jour, certains analystes estiment que la question palestinienne figure dans les débats entre les Rois et chef d’Etats arabes.

Annoncé initialement pour le mois de mars courant, le rendez-vous a été reportée en raison de la situation de pandémie et les crises qui secouent la région ainsi que le conflit ukrainien qui a affecté la nation arabe sur le plan économique.