Le SNAPO annonce une grève nationale le 16 janvier

Le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), Messaoud Belambri, a annoncé une grève nationale le 16 janvier prochain pour dénoncer la nouvelle mesure fiscale « soudainement » imposée à leur activité.
Le président du SNAPO a indiqué, lors d’une conférence de presse animée ce mecredi 4 janvier, que le mouvement de grève compte dénoncer les « avis de paiement de nouvelles fiscalités additionnelles avec effet rétroactif », considérés comme un « acharnement fiscal » et jugés « illogiques et inacceptables ».
Ce débrayage sera suivi par d’autres actions de protestation, a fait savoir le SNAPO qui estime que les taxes vont nuire aux activités des pharmaciens d’officine et risquent de les mener à la faillite.
En outre, il a estimé que l’introduction de nouvelles taxes nuit à la promotion de l’industrie locale ainsi qu’au système de la carte ChifaCarte CHIFA La carte CHIFA est la carte d’assurance maladie de la sécurité sociale en Algérie. Une carte à puce au format carte de crédit qui permet à son propriétaire et ses ayants droit de bénéficier des prestations de sécurité sociale concernant les dépenses de santé., déclarant que la nouvelle augmentation de la collecte des revenus est représentée par la soumission des subventions à l’impôt en tant qu’avantage et en la soumettant complètement à l’impôt sur le revenu.
« Ce qui signifie l’annulation de cette subvention dans un premier temps, puis l’élimination, dans le futur et par anticipation, de ses retombées positives attendues sur le terrain. Nous appelons à mettre fin à ce problème qui menace l’avenir de chaque pharmacien, d’autant plus que ces professionnels ne paient pas toutes les obligations fiscales qui en découlent », a-t-il poursuivi.
Le même responsable a tenu à préciser que cette décision de grève est une forme de solidarité et de soutien total et sans réserve au débrayage décidé par le bureau de la wilaya de Guelma, en concertation avec le bureau national, et ce pour une durée de trois jours.
Pour rappel, ce débrayage est prévu dans cette wilaya durant les journées du samedi 14 janvier au lundi 16 janvier, tout en assurant un service minimum.
Le syndicaliste a également annoncé la tenue d’un sit-in de protestation le 15 janvier au niveau du siège du ministère des Finances pour dénoncer cette « nouvelle mesure fiscale soudainement imposée aux pharmaciens et qui menace directement la profession », ajoutant que « ces avis de paiement d’une surtaxe surprise avec effet rétroactif et un redressement fiscal qui dépassent les revenus des pharmaciens entraîneront inévitablement la disparition de la profession ».
Messaoud Belambri a affirmé qu’un rapport détaillé a été envoyé au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Premier ministre, au ministre de la Santé, au ministre de l’Industrie pharmaceutique et au ministre des Finances, dans lequel il est démontré la situation fragile dans laquelle se retrouvent les pharmaciens d’officine, réclamant l’annulation de cette « imposition fiscale additionnelle » qu’il qualifie d’« illogique et inacceptable ».
Selon le SNAPO, l’annulation de cette mesure fiscale est la seule solution à ce grave problème qui nuit à l’activité des pharmaciens d’officine. Le syndicat explique que le SNAPO est un syndicat de concertation et que les portes du dialogue sont toujours ouvertes. Pour finir, le président du SNAPO a rappelé que l’année 2022 a été marquée par un « acharnement fiscal injuste et incompréhensible ».
Une incompréhension qui se justifie notamment par les négociations depuis plusieurs années, menées par le SNAPO et qui ont abouti à une disposition favorable prévue dans la loi de finances 2023, à travers l’article 49 instruisant la préparation d’un texte d’application visant à améliorer la fiscalité des officines et préparer de nouvelles marges.
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