Salon Educteck : Mettre le numérique au service de l’apprentissage

Partiellement adopté, l’enseignement à distance s’est démocratisé avec la crise sanitaire du nouveau coronavirus, qui a imposé un nouveau mode d’apprentissage partout dans le monde. L’Algérie n’a pas fait exception ; elle a mis les nouvelles technologies au service de l’enseignement. C’est dans ce contexte que se tient le premier Salon de l’éducation, des technologies de la connaissance « Educteck », qui s’est ouvert hier à Alger.    

« Le numérique au service de l’apprentissage », c’est là le slogan du Salon Educteck, dans sa première édition, qui a vu la participation d’établissements, d’institutions et d’organismes régissant le secteur de l’éducation et de la formation ainsi que les différents fournisseurs de solutions, de matériel, d’outils et d’équipement qui facilitent l’accès à la connaissance.

Le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, lequel a inauguré avec le ministre délégué chargé des Start-up, Yacine Oualid, le Salon Educteck, ce mardi à la Safex d’Alger, a signalé la nécessité d’asseoir une citoyenneté numérique à laquelle les autorités accordent un grand intérêt. « La citoyenneté numérique est une priorité de la feuille de route de notre ministère », a affirmé le ministre, lequel a souligné la nécessité de réduire la « fracture numérique » et « l’analphabétisme numérique ». « Il est nécessaire de garantir un enseignement et une formation de qualité à travers l’utilisation rationnelle des technologies de l’information et de la communication », a-t-il précisé, affirmant que la diffusion de la citoyenneté numérique en Algérie est une nécessité qui devrait être traduite par des programmes et projets de qualité dans les milieux éducatifs, parallèlement aux initiatives de la société civile et des entreprises de l’information. « Cela nous permettra l’utilisation des nouvelles technologies de manière rationnelle dans le cadre des règles et bases définies et ainsi garantir la protection de notre société de leurs effets négatifs en augmentation continue », a indiqué le ministre, soulignant l’importance de ce Salon.

Il a en outre évoqué les efforts de l’Algérie dans la promotion des nouvelles technologies dans le domaine de l’enseignement notamment. « L’Algérie n’a ménagé aucun effort en termes d’infrastructures de base et de formation de la ressource humaine pour mettre la numérisation au service de l’éducation et de la formation, mais aussi procéder à l’accélération de l’utilisation des techniques numériques pour faire face aux défis qu’ont imposés l’enseignement et la formation numérique », a expliqué M. Cherhabil, affirmant que la numérisation a permis, durant la crise sanitaire, de démocratiser la connaissance ainsi que de faciliter l’enseignement et l’apprentissage par la création des applications et plates-formes numériques qui permettent la visioconférence, facilitant l’accès à l’information d’une manière instantanée.

Pour sa part, Yacine Oualid a évoqué le contexte mondial dans lequel est organisée la première édition d’Educteck. « Le marché mondial du e-learning dépasse les 350 milliards de dollars », a-t-il indiqué, s’interrogeant sur la place qu’occupe l’Algérie dans le développement de ce nouveau mode d’enseignement, qui a connu un grand développement durant la crise sanitaire, mais aussi sur nos capacités d’exporter des services du e-learning. Il a, dans ce sens, signalé l’augmentation des entreprises qui activent dans le e-learning. « On enregistre 20 start-up spécialisées dans le e-learning participant à ce Salon », a-t-il précisé, affirmant que cela démontre l’intérêt accordé à l’enseignement avec l’utilisation des nouvelles technologies.

Porte-parole et organisateur du Salon de l’éducation, Abdenour Drais a, quant à lui, souligné l’importance de ce Salon qui regroupe tous les acteurs du numérique et des nouvelles technologies avec ceux de l’enseignement, affirmant que la crise sanitaire, durant laquelle ce nouveau mode d’enseignement était imposé, est la raison principale qui a poussé les organisateurs à mettre sur pied Educteck.

Plusieurs panels abordant des thématiques relatives, entre autres, au digital school et aux défis technologiques seront animés par des experts durant les jours du Salon, qui prendra fin samedi.