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Nationale

Le RCD renoue avec le terrain… mais à Tizi Ouzou

Le RCD renoue avec le terrain… mais à Tizi Ouzou

Le RCD a renoué hier avec les manifestations de rue au moment où la situation politique est bloquée et qu’aucune perspective ne semble se dessiner.

Le parti cher à Said Sadi a réussi à faire descendre dans la rue des milliers de citoyens pour exiger du pouvoir de revoir sa politique de développement dans la wilaya de Tizi Ouzou qui, selon cette formation, a été souvent ignorée contrairement à d’autres wilayas qui reçurent un nombre incalculable de projets structurants.

En effet des projets comme le nouveau CHU, l’extension de la voie ferrée de Oued Aissi jusqu’à Azazga, le barrage de Sidi Khelifa et bien d’autres opérations d’investissement ont suscité de la colère au sein de la population locale.

Les manifestants ont également scandé des slogans hostiles au pouvoir et appelant à un changement démocratique, tout en dénonçant le pouvoir accusé de verrouiller le champ politique.

Selon une source interne au parti, cette manifestation ne sera pas la dernière puisque d’autres opérations sont prévues avant la fin de l’année. Si cette manifestation a été autorisée à Tizi Ouzou, ce n’est pas le cas dans la capitale où il faut une autorisation expresse de la wilaya pour sortir dans la rue. En effet, un arrêté portant interdiction de marche signé en 2001 reste toujours en vigueur.

Pour pouvoir bénéficier d’une autorisation, il faut une déclaration préalable déposée auprès des autorités de la wilaya. Le wali doit annoncer son accord ou son interdiction du rassemblement public au moins cinq jours avant la date prévue.

Comme il peut interdire tout rassemblement en informant ses organisateurs qu’il constitue « un risque réel de troubler l’ordre public » ou bien qu’ »il paraît clair que l’objectif réel du rassemblement menace le maintien de l’ordre public ».

Participer ou inviter quelqu’un à participer à une manifestation non déclarée est passible, selon la même loi, de trois mois à un an de prison et d’une amende de 3 000 à 15 000 DA. L’opposition ne peut manifester et jouir de son droit légitime et constitutionnel d’organiser des manifestations.

Cette mesure continue quatorze ans après être brandie à la face des partis de l’opposition. Aujourd’hui que le président Bouteflika entend instaurer un Etat civil, pourquoi refuse-t-on toujours de lever cette interdiction.

Pourtant l’Algérie est un État partie du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui garantit le droit de rassemblement pacifique, ainsi que la liberté d’association et d’expression. Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui vérifie si les États se conforment au pacte, a prévenu l’Algérie que ses lois et pratiques concernant les rassemblements ne répondent pas aux critères de base exigés des États parties en termes de droits humains.

Malgré la levée de l’état d’urgence, l’interdiction illimitée de toutes les manifestations reste en vigueur à Alger. Les autorités ont imposé cette interdiction le 18 juin 2001, quatre jours après une énorme marche des Aarchs à Alger qui a abouti en affrontements entre la police et les manifestants.

Malgré plusieurs appels émanant de la classe politique et de la société civile pour lever l’interdiction, les autorités font la sourde oreille au lieu de répondre avec arguments à l’appui à ces revendications. 

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