Le projet de la déchéance de nationalité enterré par Tebboune – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Le projet de la déchéance de nationalité enterré par Tebboune

Le projet de la déchéance de nationalité enterré par Tebboune

L’avant-projet de loi portant déchéance de la nationalité pour tout citoyen reconnu coupable d’acte contre la sécurité du pays a été « retiré » afin d’éviter des « interprétations erronées », a indiqué dimanche soir le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Dans son traditionnel rencontre avec les médias , le Président Tebboune a expliqué que la décision du retrait de ce texte, présenté le 4 mars dernier en réunion du Gouvernement par le ministre de la justice Belkacem Zeghmati , intervient suite à « l’interprétation erronée » qui en a été donné, rappelant que « la double nationalité ou la pluri-nationalité n’est pas un crime et nous respectons cela car supposé apporter du plus au pays d’origine du concerné dans un climat empreint de nationalisme ».

« Cette procédure concernait uniquement la question de l’atteinte à la sécurité de l’Etat que nous défendrons d’une manière ou d’une autre », a poursuivi le Président Tebboune.

Le texte de Zeghmati contenait semble prévoir plusieurs cas de figure susceptibles de conduire à la déchéance de la nationalité algérienne « acquise ou d’origine », selon un communiqué du bureau du Premier ministre. Ainsi se verrait déchue toute personne de nationalité algérienne « qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’Etat ou qui portent atteinte à l’unité nationale ».

La mesure s’appliquerait également à « celui qui active ou adhère à une organisation terroriste, ainsi que celui qui la finance ou qui en fait l’apologie », ainsi qu’à « toute personne qui collabore avec un État ennemi ».

Le texte a suscité un tollé au sein de l’opinion publique. De nombreuses personnalités et juristes ont qualifié le texte de Zeghmati de « dérive autoritaire ».
« C’est une menace à la cohésion nationale », a mis en garde l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi tandis que le sociologue Nacer Djabi estimait qu’une telle loi approfondira le fossé entre les Algériens et le système ainsi que ses symboles, et accroîtra aussi la rupture avec lui.
Abdelkader Bengrina, leader du mouvement islamiste Al Bina était favorable à cette proposition de déchéance de la nationalité affirmant que « les traitres n’avaient pas de place parmi les algériens ».

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