Le procureur requiert l’aggravation des peines

Le procureur général a requis avant hier l’aggravation des peines contre l’ex-patron de l’Ecole supérieure de la police de Châteauneuf Dridi Merzoug et les trois autres anciens cadres dont Ziane Khaled, Amrar Sid Ali, Zebbouchi Fateh et Boudraa Yacine.
Il a estimé que les mis en cause ont usé de leurs postes pour falsifier les résultats du concours d’accès et par delà permettre aux non admis à l’épreuve de rejoindre leurs stages au niveau de l’école spécialisée.
Selon toujours le procureur, les inculpés avaient bel et bien porté des modifications quant aux notes notamment des examens écrits au profit de certains postulants qui après enquête, il s’est avéré que leurs notes étaient catastrophiques.
Les quatre accusés auditionnés ont nié tout au long du procès les chefs d’inculpation retenus à leur encontre au cours de l’enquête judiciaire et ont affirmé au juge en charge du dossier que : « les accusations ont été bel et bien maquillées par l’ancien patron de la police algérienne. Il a donné des directives à ses auxiliaires de nous faire signer des procès-verbaux dont on ignorait les contenus… »
Les avocats de la défense qui se sont succédé aux plaidoiries ont clamé haut et fort : « Nos clients ont sacrifié leur vie au service de la sûreté en guise de reconnaissance, ils ont été poursuivis dans de graves accusations et placés en prison comme de véritables criminels ! »
Ces derniers ajoutent-ils « Les véritables faussaires n’ont jamais été inquiétés pour la simple raison, qu’ils obéissent aux ordres qui leur émanent d’en haut »
Le procès en appel de quatre ex-cadres a été reporté suite à la demande de la défense qui ont insisté sur la présentation à l’audience de l’arrêt rendu par les magistrats de la Cour suprême.
Les quatre mis en cause qui occupaient des postes de responsabilité et à leur tête l’ancien directeur de l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf D.M, l’ex-directeur du centre des examens B.Y, un ex- officier de police chargé du secrétariat technique au sein de ladite institution A.S et l’ex-officier chargé du champ de tirs et Z.A, ex-commissaire divisionnaire de police et ex- enseignant à l’école de police d’Ain Bénian.
Ces derniers sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation faux et usage de faux dans des documents administratifs et officiels à savoir les bulletins de notes des postulants pour les commissaires, abus d’autorité, trafic d’influence et destruction volontaire de registres. Les faits de cette affaire remontent à l’année 2008 suite aux informations parvenues à la DGSN. Selon les dénonciateurs, certains ont vu leurs notes revues à la hausse alors que d’autres ont été purement et simplement revues à la baisse.
Lors de son premier jugement qui s’est tenu en 2009, l’ex-premier responsable de l’Ecole supérieure de la police de Châteauneuf a affirmé que la tutelle avait organisé en 2007, un examen pour le recrutement de 80 commissaires divisionnaires et que pas moins de 350 postulants ont pris part à ce concours et que l’opération de correction a duré 5 jours.
Il a indiqué au cours de son audition qu’il n’avait porté aucune correction sur les notes octroyées aux postulants ou exercé des pressions sur ses auxiliaires pour la révision de ces notes. Il convient de signaler que des peines allant d’un an à trois ans de prison ferme ont été prononcées lors du premier jugement.
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