Le procès de Mellouk renvoyé au 4 janvier 2015 – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Le procès de Mellouk renvoyé au 4 janvier 2015

Le procès de Mellouk renvoyé au 4 janvier 2015

Benyoucef Mellouk, l’homme qui a fait éclater le fameux dossier des magistrats faussaires en 1992, s’est montré hier très nerveux lorsque le président de la 8e Chambre pénale près la Cour d’appel d’Alger, à savoir M. Hellali Tayeb, a décidé de renvoyer le procès au 4 janvier 2015.

L’ancien cadre a déclaré à la direction du juge en charge du dossier et du représentant du parquet général : « Vous devez trancher le plutôt possible dans cette affaire scandaleuse qui traîne depuis plus de 22 ans. Vous voulez faire de ce procès une affaire politique et non pas judiciaire.

C’est grâce aux martyrs que vous occupez ces postes de responsabilité ! J’ai honte pour la justice algérienne ! ». Suite à quoi, le juge de l’audience a dans un premier temps demandé poliment et gentiment à M. Mellouk de quitter la salle, mais ce dernier a clamé haut et fort : « Je ne me tais pas tant que l’ombre de ces hommes plane toujours sur la justice algérienne ! ».

Ces déclarations ont poussé le président de faire appel aux policiers en faction à la salle d’audience pour évacuer le mis en cause. Dans le grand hall de la cour d’Alger, M. Mellouk, entouré de Me Mokrane Ait Larbi et des membres de la Ligue des droits de l’homme, s’est mis à crier de toutes ses forces : « J’en ai marre d’attendre la fin des cabales judiciaires dont je suis victime depuis plus de vingt ans ! Je ne fais que dénoncer les faux moudjahidine et faux magistrats en guise de reconnaissance, je me retrouve poursuivi dans des affaires pénales bel et bien maquillées par des gens qui ont toujours servi la France ! ».

En effet, cet ancien cadre du ministère de la Justice recomparaîtra dimanche prochain devant les juges de la 8e Chambre pénale près la Cour d’appel d’Alger, pour répondre à l’accusation relative à la diffamation déposée à son encontre par des anciens cadres du département ministériel durant la période allant de 1990-1992.

Pour rappel, les juges de la Chambre délictuelle et correctionnelle de la Cour suprême qui ont traité le pourvoi en cassation ont tout simplement rejeté le jugement de la Cour d’Alger qui avait condamné en mars 2010 ce moudjahid et ancien cadre au ministère de la Justice à quatre mois de prison ferme pour diffamation, confirmant le verdict prononcé à son encontre en première instance par le tribunal d’Alger.

Cet ancien cadre, tout au long de ses maintes comparutions devant les différents présidents chargés des sections pénales au niveau des tribunaux, notamment de Sidi M’Hamed et Bir Mourad Rais a affirmé qu’il n’a fait que son devoir en dénonçant ces juges qui ont eu recours au faux pour se faire délivrer les fameuses attestations communales qui leur ouvraient grandes les portes des privilèges accordés aux moudjahidine.

Par ailleurs, le litige opposait Mellouk à deux anciens ministres, celui de l’Intérieur, Mostefa Mohammedi, et celui des Moudjahidine, Mohamed Djeghaba, cités tous deux dans ce dossier de faussaires.

Il convient de signaler que le dossier a été remis au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité de Premier magistrat du pays, dès son installation au palais d’El-Mouradia. Il est à rappeler que parmi les personnes citées dans le dossier des faussaires, certaines ont même été nommées à de hautes fonctions au sein de l’Etat et dans les structures judiciaires implantées à travers le territoire national.

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