Le prix du poulet prend des ailes – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Le prix du poulet prend des ailes

Le prix du poulet prend des ailes
Une chaire trop chère

Les Algériens, comme chaque année, ont observé depuis le début du mois d’octobre une hausse spectaculaire des prix du poulet. Une situation qui risque de s’accentuer à la veille de la fête religieuse du Mawlid ennabaoui.

Alors que le consommateur algérien se plaint de la hausse des prix des produits de large consommation, le poulet devient inaccessible depuis le début du mois d’octobre. Ses prix ont encore une fois augmenté pour atteindre 380 DA le kilo, d’où la colère des consommateurs qui se rabattent souvent sur cette viande jugé bon marché en comparaison avec la viande rouge. La tendance haussière devrait se poursuivre selon les prévisions de l’Observatoire des filières avicoles algériennes (OFAAL). « Les prix du poulet vont se maintenir à des niveaux élevés durant les mois d’octobre et de novembre. Les prix varieront entre 220 et 240 DA le kilo au niveau des poulaillers (vif) et entre 340 et 360 DA le kilo en moyenne pour le poulet évidé », indique la dernière note de conjoncture publiée par l’OFAAL. Aussi, durant les mois de novembre et décembre, les prix des œufs de consommation vont se maintenir au même niveau, les prix à la production varieront en moyenne entre 9,00 et 9,50 DA l’unité, et au niveau du détail entre 11 et 13 DA l’unité, selon le calibre, avec des hausses de prix encore plus importantes au niveau de la région ouest, où cette filière enregistre une baisse sensible de la production d’œufs (la loi de l’offre et de la demande). Par ailleurs, l’OFAAL s’attend à une poursuite de l’activité de l’élevage durant les mois d’octobre et novembre 2020, et ce malgré la hausse des prix des aliments et intrants biologiques (poussins d’un jour). Concernant la filière ponte, dont la production est étalée sur plusieurs mois, la situation évoluera vers une légère baisse de la production durant le 4e trimestre 2020 (novembre et décembre) et une disponibilité de l’offre sur les marchés. Les prix des œufs de consommation vont se maintenir à des niveaux plus ou moins stables durant cette période selon la demande qu’on enregistrera sur ce produit. Des tendances à la hausse des prix du poulet de chair ont été enregistrées sur l’ensemble du trimestre, notamment durant la deuxième quinzaine du mois de septembre et  début octobre, où les prix ont enregistré une augmentation importante par rapport aux mois de juillet et août derniers, et ce à travers les différentes régions du pays. La stabilité relative des prix des œufs de consommation aux différents stades durant ce trimestre est due principalement à une disponibilité de l’offre d’œufs au niveau des élevages. Concernant les intrants alimentaires, l’Observatoire a relevé durant ce trimestre une hausse importante des prix des matières premières importées (maïs et tourteaux de soja) sur le marché local. Cet accroissement des prix est dû principalement à une augmentation des prix sur le marché boursier, une situation qui a influé sur les prix des aliments avicoles finis (chair et ponte). S’agissant des intrants biologiques, les prix du poussin (chair) ont connu un raffermissement durant ce trimestre, une hausse de 50 à 60 % par rapport au mois de juin 2020.

L’ONAB prévoit une stabilité d’ici à deux semaines

La crise de la Covid-19 a contraint plusieurs éleveurs de volaille à réduire leur production et d’autres à cesser définitivement leur activité, d’où la baisse de l’offre de poulet vif sur le marché et une augmentation effective du prix. C’est l’une des raisons de cette tendance haussière « attendue », a expliqué le président- directeur général de l’Office national des aliments du bétail et de l’élevage avicole (ONAB), Mohamed Batraoui. Ce dernier, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, a également attribué cette hausse à l’augmentation des prix des aliments pour animaux sur les marchés mondiaux. Mohamed Batraoui prévoit  une stabilité des prix du poulet d’ici à 15 jours. L’intervenant a tenu à  préciser que les prix bas qu’a connus la viande blanche, en particulier du poulet, étaient dus à un excédent causé par l’Etat, qui a importé de grandes quantités en 2019, indiquant que cela a poussé les petits agriculteurs, estimés à 40%, à abandonner la profession, à baisser la production et à augmenter à nouveau les prix. L’ONAB, qui essaye à chaque fois de contenir la situation, révèle M. Batraoui, en coordination avec d’autres services ainsi qu’avec le secteur privé, avait stocké de grandes quantités de poulet allant jusqu’à 48 000 tonnes de poulet, couvrant 15 jours, lorsque ses prix étaient bas. Par ailleurs, il s’attend à ce que d’ici à 15 jours, les prix se stabilisent à un niveau raisonnable, ajoutant que « le prix réel du poulet à la consommation varie entre 280 et 300 dinars le kilogramme ». Il a souligné que l’ONAB a pris plusieurs mesures pour limiter l’importation de fourrage en encourageant « les agriculteurs à cultiver du maïs, dont la superficie cultivée est passée de 79 000 hectares l’an dernier à 8 000 hectares cette année ».

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