Tebboune : « Aucune force n’est en mesure de faire pression sur l’Algérie »
Aucune force dans le monde n’est en mesure de faire pression sur l’Algérie qui défend farouchement sa souveraineté. C’est ce qu’a affirmé, jeudi à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ajoutant que l’Etat sévira contre toutes les formes de dérive qui ont accablé l’économie nationale.
«Hormis la puissance divine, aucune force dans le monde n’est en mesure de faire pression sur l’Algérie », a assuré M. Tebboune lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques organisée par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), affirmant que l’Etat sévira contre toutes les formes de dérive qui ont accablé l’économie nationale par le passé et coûté des milliards de dollars au Trésor public.
Le Président Tebboune, évoquant certaines parties, nostalgiques du passé douloureux qu’a vécu le pays et qui pensent pouvoir faire pression sur l’Etat et sur ses politiques économiques, a précisé qu’il s’agit d’une minorité qui tente de ternir l’image de l’Algérie à l’étranger, et ne représente aucunement la majorité qui est en parfaite harmonie avec la politique économique actuelle.
La lutte contre la bureaucratie et les anciennes pratiques, qui ont ruiné l’économie nationale, figurent parmi les priorités de l’Etat qui s’appuie sur un nouveau modèle économique basé sur la transparence et la science. « Les anciennes pratiques ont plongé le pays dans un gouffre et c’est le Hirak qui a sauvé l’État de l’effondrement », a déclaré M. Tebboune, ajoutant que les décisions prises depuis 2020 ont permis de d’épargner les réserves de change et éviter une crise économique très grave.
Les efforts de l’Etat visent à « moraliser les pratiques économiques et même politiques et à construire une économie créatrice de richesse », a-t-il insisté, faisant savoir les autorités publiques accompagneront les opérateurs nationaux et protègeront la production nationale afin de subvenir aux besoins du marché local et d’exporter dans un second temps.
S’agissant du rôle des opérateurs privés dans l’économie nationale, il a rappelé que le secteur économique en Algérie est porté à hauteur de 85% par le secteur privé, avant de préciser tout de même que l’Etat investit dans plusieurs secteurs des services, qui sont souvent non lucratif, afin d’assurer le service au citoyen.
M. Tebboune, qui a appelé les hommes d’affaires algériens à créer des banques privées afin d’aider les opérateurs privés à trouver des alternatifs aux financement public et améliorer la qualité des services, a annoncé « l’ouverture, avant la fin de l’année, du capital de deux à trois banques publiques à hauteur de 30%, expliquant que cette décision a pour objectif de redynamiser les banques publiques qui sont devenues des guichets de service et n’arrivent pas à suivre la dynamique du marché.
Abordant les facilitations fiscales qui doivent inciter les investisseurs à davantage de projets et aider à attirer les investissements étrangers, le président de la République a fait savoir que plusieurs taxes seront supprimées d’ici le début de l’année prochaine, rappelant par la même occasion la suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP).
Dans l’optique d’instaurer un climat de confiance entre l’Etat et les opérateurs économiques, il a précisé que la commission chargée du dossier de l’importation qui a «outrepassé ses prérogatives», a été gelée et qu’aucune partie ne peut faire pression ou imposer des actions intolérables, arguant que « l’Etat doit respecter ses citoyens pour qu’il soit respecté ».
—–Les jeunes, la locomotive du développement du pays
Les jeunes algériens, notamment les porteurs de projets innovants et les propriétaires de startup, constituent la locomotive du développement socio-économique du pays. L’économie de la connaissance instaurée ces dernières années reflète l’image d’une Algérie «innovante, créatrice de richesses et qui impose davantage le respect », explique M. Tebboune.
Le président Tebboune, qui s’est félicité des réalisations concrétisées par les startup algériennes et de leur esprit de créativité et d’innovation, a souligné que les initiatives innovantes des jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat rassurent quant à l’avenir de l’Algérie.
Le chef de l’Etat a appelé, dans le même sens, les autorités concernées, les hommes d’affaires et le CREA à accompagner et à prendre en charge ces jeunes entrepreneurs, tout en signalant que les mesures prises par l’Etat durant les trois dernières années pour améliorer l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation, avaient permis à l’Algérie d’améliorer son classement sur le plan continental en matière de startup.
Pour le président Tebboune, le progrès économique que connaît l’Algérie actuellement est le résultat, entre autres, du changement radical des méthodes de gestion des affaires économiques, assurant que les micro et moyennes-entreprises sont désormais la locomotive du développement socioéconomique du pays, alors qu’elles ont de tout temps revêtu en Algérie un caractère social pour l’Etat.
Le président de la République s’est, par là même, félicité de l’initiative du CREA qui a organisé, dans le cadre de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, les Journées de l’entrepreneuriat visant à jeter des passerelles entre les jeunes entrepreneurs et les investisseurs ainsi que les grandes entreprises.