Le président Hadi dénonce un coup d’Etat

Le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, a dénoncé le « coup d’Etat » des Houthis et rejeté comme « nulles et non avenues » toutes les mesures prises par la puissante milice, quelques heures après avoir fui Sanaa où il était assigné à résidence.
Dans un communiqué qu’il a signé en tant que président alors qu’il était démissionnaire, Hadi affirme que « toutes les mesures prises et nominations faites depuis le 21 septembre sont nulles et non avenues, et illégitimes ». Il a exhorté la communauté internationale à « rejeter le coup d’Etat » de cette milice.
Un conseiller du président avait affirmé auparavant que Hadi « restait le président légitime et avait démissionné sous la pression des Houthis » qui sont entrés dans la capitale le 21 septembre.
Abd Rabbo Mansour Hadi a appelé la commission nationale chargée de rédiger une nouvelle Constitution devant transformer la république en fédération, à se réunir à Aden ou dans la province de Taëz, qui échappent au contrôle des Houthis, jusqu’à ce que Sanaa « redevienne une capitale sûre pour tous les Yéménites et jusqu’au retrait de toutes les milices armées ». Le président Hadi, qui est arrivé samedi à Aden, principale ville du sud du Yémen, a appelé les institutions civiles et militaires à « se soumettre aux décisions de l’autorité constitutionnelle et à la protéger, notamment et surtout les forces armées et de sécurité ».
Le président Hadi a également appelé à ce que « soit mis fin à l’assignation à résidence » du Premier ministre Khaled Bahah et d’autres responsables à Sanaa, et à la libération de toutes les personnes enlevées. Il a exhorté les pays arabes et le Conseil de sécurité de l’ONU à « protéger le processus au Yémen (…) et de ne légitimer en aucun cas le coup d’Etat ».
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