Le président appelle les rebelles des FDLR à se rendre
Le président rwandais Paul Kagame a demandé aux membres des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR, rébellion) de se rendre, faute de quoi la communauté internationale aura recours à des moyens militaires pour attaquer le groupe armé, rapportent samedi des médias.
Les dirigeants des pays de la région des Grands Lacs avaient donné aux FDLR une date jusqu’au 2 janvier 2015 pour se rendre et se désarmer, mais des rapports indiquent que les FDLR, au lieu de se rendre, ont continué à recruter et à collaborer avec l’armée congolaise en 2014 et encore jusqu’à aujourd’hui, a-t-on indiqué.
Lors d’une conférence de presse jeudi dans son bureau dans le village d’Urugwiro, M. Kagame a déclaré : « La façon dont les FDLR sont gérées, c’est comme si tuer des gens n’était pas une si mauvaise chose après tout », a déclaré M. Kagame. Les FDLR se composent d’éléments responsables du génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda, qui a fait plus d’un million de morts en l’espace de 100 jours seulement.
Le président rwandais a indiqué que l’ONU est intervenue auprès d’autres milices, mais « quand il s’agit des FDLR, elle (l’ONU) avance tous types d’excuses qui ont permis aux FDLR de jouir d’un paradis sûr en RDC ». La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), l’ONU et le Comité Internationale de la Région des Grands Lacs (ICGLR) ont donné aux FDLR plusieurs échéances pour rendre leurs armes et se démobiliser.
Un sommet régional qui devait se tenir dans la capitale angolaise Luanda cette semaine pour discuter des prochaines actions à mener contre les FDLR a été annulé. Cette annulation indique qu’une action militaire est envisageable pour désarmer et démobiliser le groupe. Le Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis et le Royaume-Uni font partie des acteurs qui ont appelé ce mois-ci à une « action immédiate et décisive » contre les FDLR.