Le port du masque obligatoire pour les élèves des trois cycles
À la rentrée scolaire, le port du masque sera obligatoire dans les établissements scolaires pour les élèves des trois cycles de l’Education nationale, a annoncé le ministre de la santé Abderrahmane Benbouzid.
S’exprimant sur les ondes de la Chaine II de la radio nationale, le premier responsable du secteur de la Santé est revenu sur le protocole sanitaire dans les établissements scolaires. Ainsi, Benbouzid a affirmé que le port du masque fera bel et bien partie du protocole sanitaire. Il sera donc obligatoire pour les trois (03) cycles, à savoir le primaire, le collège et le lycée. Pour se justifier et donner davantage d’informations, le ministre a indiqué que l’épidémie de Coronavirus n’épargne personne, même les enfants âgés de moins de 14 ans. Tout en rappelant à ce stade, le cas du nourrisson chinois infecté par le Coronavirus alors qu’il n’avait que 38 mois. Sur ce, Abderrahmane Benbouzid a réaffirmé qu’il n’est pas question de laisser les apprenants en classes sans masque.
Contacté par Le Jeune Indépendant le Dr. Elhachemi Messaoudi, spécialiste en pédiatrie se dit tout à fait d’accord avec l’obligation du port du masque par les élèves de tous les cycles, décidée par le ministre de la santé. Néanmoins, Il s’interroge si cela pourrait se faire sur le terrain. Pour lui, le port du masque est le seul moyen de protéger l’enfant et son environnement. « L’enfant s’il est contaminé, il pourrait les transmettre aux adultes et pourraient être un danger pour les personnes vulnérables tels que le grands-parents. C’est pourquoi il « insiste sur l’intérêt du port du masque même dans les écoles primaires », a-t-il expliqué. « Les enfants de moins de 10 ans peuvent être contaminants et contaminés », assure le médecin. Cependant, le Dr. Messaoudl insiste sur le fait de porter des bavettes qui protègent vraiment, tel que les bavettes chirurgicales, parce que, dit-t-il, que la plupart des masques qu’on porte dehors ne protège pas à 100%. « Le but n’est pas de porter une bavette mais de se protéger ». *
Le Dr. Avoue qu’à la rentrée il va y’avoir des enfants qui portent de faux masques, qui ne vont diminuer que de 60% la fréquence de contamination. Le Dr. Messaoudl reconnaît tout de même que le port du masque ne va pas être facile et pour les élèves et pour les enseignants, car ces derniers auront du mal à articuler. Il recommande de produire des bavettes spéciales et transparentes, à l’exemple de ce qui a été fait en France. « Ce genre de bavettes permettra aux élèves de voir la bouche et l’articulation de l’enseignant et les encouragera de porter aussi leurs bavettes », a-t-il indiqué. Il faut rappeler, que dans le communiqué du dernier Conseil des ministres, durant lequel ont été annoncées les dates de la rentrée scolaire pour les différents paliers, il a été précisé que le port du masque était « obligatoire pour les élèves du lycée. Le communiqué a mis l’accent sur le « strict respect des conditions d’hygiène conformément au protocole sanitaire, en prenant en compte la santé de l’élève, étant au centre de tout intérêt et de toutes les priorités ». L’accent a été également mis sur l’impérative « désinfection des établissements scolaires 72 heures avant la rentrée ».