le PLF 2018 : Quelques augmentations «minimes»

Le projet de loi de finances 2018 (PLF) présenté hier à l’APN par le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, comporte des mesures tendant à soutenir la sphère productive et renflouer
les caisses de l’Etat.
Le sujet qui suscite l’attention du citoyen est incontestablement l’augmentation des carburants dont les hausses seront successivement de 5 DA/litre pour l’essence et de 2 DA/litre pour le gasoil.
En outre, il est prévu une taxe additionnelle sur les produits tabagiques, fixée à 21 DA par paquet, bourse ou boîte.
Quant à la taxe de domiciliation bancaire sur les opérations d’importation, elle est frappée d’un taux de 1% du montant déposé en banque.
Un impôt sur la fortune a été aussi introduit par le PLF 2018, auquel seront assujetties les personnes détenant un patrimoine d’une valeur supérieure à 50 millions de DA. Et dans le but de préserver l’environnement, une taxe est aussi prévue sur les activités polluantes, les eaux usées industrielles, les huiles usagées et les sacs en plastique.
Raouya a soulevé, lors de son intervention, le contexte spécifique dans lequel ce projet de loi a été établi, sur les plans interne et externe, laissant entendre que les augmentations n’ont touché que quelques aspects liés à la consommation et à la fiscalité.
« La persistance des pressions dans la sphère financière a marqué la scène nationale, une situation qui résulte de la régression des revenus ce qui a mis à mal le Trésor public », a souligné le ministre.
« La déstabilisation des prix des hydrocarbures sur le marché mondial, malgré la décision de réduction de la production prolongée jusqu’à la fin du mois de mars 2018 a, elle aussi, eu un grand impact sur l’économie nationale.
Et du coup, les dispositions prévues dans ce projet de lois reflètent absolument cet état de fait « , a-t-il ajouté Raouya a également indiqué que notre économie nationale « devra faire face à plusieurs défis devant ce manque de liquidités bancaires « .
Le projet de loi de finance a été élaboré sur la base d’un baril du pétrole estimé à 50 dollars et un taux de change référencé à 115 DA pour un dollar américain, le taux d’inflation étant de 4.3%. Le PLF 2018 prévoit des dépenses publiques de l’ordre de 8 628 milliard de DA.
Il est souligné aussi une augmentation de 21% de recettes fiscales hors hydrocarbures, qui enregistrera ainsi une hausse de 10% pour la croissance économique. Pour les dépenses de fonctionnement, elles seront de 4 584,46 mds
DA et de 4 043,31mds DA. Ce PLF est déjà passé par la commission des finances le 16 octobre passé, qui a eu à étudier ce projet de loi. Le débat sur le PLF 2018 était houleux du côté des députés de l’opposition, qui estiment que cette loi de finances « n’est qu’un moyen de creuser encore l’écart entre les riches et les pauvres « .
Les partis de la coalition (FLN, RND, MPA, TAJ) estiment, quant à eux, que cette loi de finances va « immanquablement « réanimer l’économie nationale.
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