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Energies

Le plaidoyer des experts : Accélérer la transition énergétique

Le plaidoyer des experts : Accélérer la transition énergétique

La rationalisation énergétique et le développement des énergies renouvelables devront être les maîtres-mots de la politique énergétique du pays, notamment dans un contexte marqué par une grande consommation locale de gaz naturel, conjuguée au déclin des réserves de pétrole et de gaz avancé par des experts.

C’est dans cette optique que le Pr Chems Eddine Chitour plaide pour l’élaboration d’une stratégie énergétique nationale, qui sera principalement axée sur les énergies renouvelables. Lors de la célébration ce mardi de la 28e journée de l’énergie, placée sous le thème : « Pour un modèle énergétique flexible 2035 », il a souligné la nécessité d’accélérer la transition énergétique malgré les défis rencontrés dans sa mise en œuvre, appelant à l’activation du Haut Conseil de l’énergie pour guider les décisions présidentielles face aux fluctuations du marché de l’énergie et fixer un objectif clair d’indépendance énergétique.

Le Pr Chitour a également souligné l’importance pour l’Etat de favoriser l’autoconsommation d’énergie, encourageant les citoyens à développer des solutions d’autonomie énergétique avec un soutien initial de l’Etat. Il a ainsi mis en avant les avantages économiques et environnementaux des investissements dans l’énergie solaire par rapport aux réserves limitées de gaz naturel. Une centrale solaire de 1 000 MW permet d’économiser d’importantes quantités de gaz, contribuant ainsi à la durabilité, à long terme, de l’économie énergétique du pays.

Pour sa part, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, qui a pris part à cet événement en compagnie des ministres de l’Agriculture et de l’Environnement, ainsi que du conseiller du président de la République chargé de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, et des responsables de plusieurs organismes de l’énergie, a mis en avant la politique énergétique de l’Algérie, qui repose sur la diversification des sources d’énergie, l’augmentation de l’efficacité de leur consommation, de leur rationalisation et de la préservation des ressources, et ce en atteignant « au moins 30 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2035 par la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables d’une capacité de 15 000 mégawatts ».

« La première phase a été lancée par la signature de contrats avec des entreprises nationales et étrangères qui ont remporté l’appel d’offres national et international, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, avec des capacités significatives atteignant 3 000 mégawatts d’énergie solaire et photovoltaïque réparties sur 20 sites au niveau de 13 wilayas, avec une de 50 et 350 mégawatts pour chaque projet », a indiqué le ministre, précisant qu’il a été procédé  au lancement de nombreux projets. M. Arkab a, en outre, signalé les efforts consentis pour relier le réseau électrique du nord au grand sud.

« Afin de renforcer l’approvisionnement en énergie électrique et d’améliorer la qualité et la continuité du service public, ainsi que d’intégrer une grande quantité d’énergies renouvelables pour la transition énergétique et le développement des régions du sud du pays en vue de leur intégration dans les corridors africains, le secteur a alloué un budget de 200 milliards de dinars pour la mise en œuvre du projet du siècle, qui consiste à relier le réseau du nord au grand sud via des lignes à haute tension de 400 kV sur une distance de 880 km », a-t-il précisé.

Toujours dans l’objectif de promouvoir la transition énergétique, le ministre a mis en avant les efforts de la Sonelgaz, laquelle a réalisé plusieurs bornes de recharge pour voitures électriques, l’objectif étant de se mettre en diapason de la tendance mondiale qui s’oriente vers les énergies propres mais aussi de lutter contre le réchauffement climatique.

Le département de l’Energie travaille actuellement, selon les précisions du ministre, sur l’élaboration d’un modèle énergétique national, avec la contribution d’experts de tous les secteurs consommateurs d’énergie.

La vision prospective qui va en découler permettra de tracer une feuille de route à moyen et long terme, l’objectif principal étant, principalement, la garantie de la sécurité énergétique et l’adoption du modèle adapté de la transition énergétique.

Par ailleurs, le ministre a signalé l’intérêt qu’accorde son secteur pour le développement de l’hydrogène compte tenu du grand potentiel dont dispose le pays. Il a, dans ce sens, fait part de la mise en œuvre de projets pilotes dans ce domaine. M. Arkab a aussi rappelé la coopération avec plusieurs pays européens, à l’instar de l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, pour mettre en œuvre le projet d’hydrogène « SoutH2 Corridor », qui permettra le transport de l’hydrogène vert produit en Algérie.



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