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Nationale

Le phénomène s’accentue en été : Attention aux intoxications alimentaires 

Le phénomène s’accentue en été : Attention aux intoxications alimentaires 
Concept with Health care And Medicine. black and white

Présent tout au long de l’année, le phénomène des intoxications alimentaires s’accentue pendant l’été. L’absence des conditions d’hygiène dans certains restaurants et fast-foods, très sollicités en cette période, sont principalement à l’origine de la majorité des intoxications alimentaires. 

Le scénario revient chaque été depuis des décennies. Un nombre important de personnes présentant des signes d’intoxication alimentaire (vomissements, nausées, diarrhées et douleurs abdominales) sont reçus massivement aux services des urgences des établissements hospitaliers. L’été est en effet une période propice pour les intoxications alimentaires. « C’est une période dangereuse pour toute l’humanité si l’on n’y prend pas garde », selon le médecin de la santé publique, le Dr Fethi Benachenhou, qui a affirmé que le problème se répète depuis des décennies.

Dans sa déclaration au Jeune Indépendant, il a pointé du doigt « l’environnement sale » et l’absence totale des conditions d’hygiène dans certains restaurants et fast-foods, où le personnel qui y travaille « ne donne pas une bonne image ». Cela se conjugue avec le non-respect de la chaîne de froid, la mauvaise conservation des aliments…, mais surtout l’absence totale des règles d’hygiène dans la préparation des repas. 

Des vidéos montrant des rats « en libre circulation » dans ces locaux, les mauvaises conditions de conservation des aliments, notamment les viandes, diffusées sur les réseaux sociaux ont fait le buzz. Tout le monde se souvient du boulanger qui préparait la pâte à pain sur le sol à Oran. La santé des consommateurs est ainsi mise en danger. « On est en danger. Il faut une révolution dans notre mode de vie si l’on ne veut pas faire face à des catastrophes mais surtout préserver la santé publique », a souligné le Dr Benachenou, lequel a aussi signalé le risque d’intoxication alimentaire durant les fêtes de mariage, où les conditions d’hygiène sont inexistantes. 

Selon lui, les autorités doivent intervenir et sanctionner. Certains organismes doivent aussi revenir à leur rôle de prévention, selon les explications de l’intervenant. Il s’agit des bureaux communaux d’hygiène (BCH), du service d’épidémiologie et de médecine préventive (SEMEP) ainsi que de l’Institut de santé publique. « On a les outils qu’il faut. Ces structures existent depuis longtemps. Il faut les mettre en avant et les actionner », a-t-il précisé, soulignant la nécessité d’effectuer un travail sur le terrain. Il a aussi mis en avant la nécessité de sensibiliser le consommateur tout au long de l’année et pas occasionnellement. « On doit s’adresser aux consommateurs tout au long de l’année, pas seulement lorsqu’il y a un danger immédiat », a noté M. Benachenhou, qui préconise une éducation sanitaire permanente du citoyen.  

Les intoxications alimentaires, qui peuvent nécessiter une hospitalisation de la personne dans un cas de complication, représentent un vrai problème de santé publique. La courbe des personnes touchées est en effet ascendante. Durant le premier semestre de l’année précédente, le nombre de personnes intoxiquées a atteint 3 160 contre 1 512 personnes enregistrées durant la même période de l’année précédente. Une augmentation expliquée par le retour des activités commerciales et le non-respect des mesures préventives contre le coronavirus, et ce après une année de confinement. 

Cette année encore, on risque de voir ce chiffre davantage augmenter, d’autant que les Algériens profitent de la stabilité relative de la situation épidémiologique pour fréquenter les restaurants et les fast-foods, en plus des fêtes, alors que cela peut s’avérer dangereux pour leur santé en l’absence d’un contrôle rigoureux dans ces lieux. 



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