L’Amérique face à l’hiver le plus sombre ?
La semaine écoulée, les Etats-Unis ont enregistré en moyenne plus de 46 000 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures, soit une augmentation de 12% par rapport à la moyenne d’il y a deux semaines. La Maison Blanche, le lieu le plus emblématique du pays, est aussi devenue l’un des endroits les plus touchés par l’épidémie de COVID-19.
Selon une note interne du gouvernement dont une copie est parvenue à American Broadcasting Company, le nombre de personnes infectées par le COVID-19 à la Maison Blanche, y compris le dirigeant américain, est passé à 34, depuis le 7 octobre.
Anthony S. Fauci, le plus grand spécialiste américain des maladies infectieuses, a confirmé que la Maison Blanche a connu « l’incident du super diffuseur ». Et juste au moment où la Maison Blanche était prise par le virus, le Pentagone a tiré la sonnette d’alarme: un haut responsable de la garde côtière a été testé positif au COVID-19, et plusieurs hauts fonctionnaires sont en quarantaine, y compris Mark Milley, président du Comité des chefs d’état-major interarmées des Etats-Unis.
Ce qui est arrivé à la Maison Blanche et au Pentagone n’est pas le fait du hasard, mais c’est le résultat de l’approche des politiciens américains consistant à mettre en avant les considérations politiques et les intérêts personnels au lieu de privilégier la science et les vies humaines.
En effet, si on regarde de plus près la situation des six derniers mois de la lutte contre le COVID-19 aux Etats-Unis, on s’aperçoit que le gouvernement américain a donné plus d’importance aux intérêts politiques qu’à la volonté réelle de lutter contre cette épidémie. La science et la vérité ont été reléguées au second plan, et ce sont les mensonges et la désinformation qui avaient gagné du terrain. C’est la raison fondamentale pour laquelle plus de 210 000 personnes sont mortes aux Etats-Unis et plus de 7,6 millions de personnes souffrent encore de cette maladie.
Dans le contexte d’une année électorale, les politiciens américains se préoccupent uniquement de comment gagner la présidentielle, sans jamais se soucier de la manière dont l’épidémie devrait être contenue. Ces politiciens tentent maintenant d’apaiser les Américains sur les risques de la propagation du COVID-19. Entre temps, ils cachent la vérité, diffusent de fausses informations, créent des rumeurs autour du travail que fait l’OMS sur le terrain, calomnient la Chine. Ces politiciens n’ont pas épargné leurs propres alliés, et veulent tenir le monde entier responsable de leur gestion chaotique du COVID-19.
Le site d’informations « The Atlantic » a publié un article début octobre, dans lequel il a dénoncé près de 60 mensonges des dirigeants américains sur le test du virus, la recherche et le développement de vaccins ainsi que sur les accusations contre la Chine. Selon l’article, les dirigeants américains sont à l’origine des fausses informations sur l’épidémie du COVID-19.
Récemment, l’ex-directeur du Centre américain de Contrôle et de Prévention des Maladies William Foege a écrit une lettre à son successeur Robert Redfield, en lui demandant de faire preuve d’honnêteté et de transparence quant à l’intervention politique du gouvernement américain dans les institutions de santé publique et quant au traitement inapproprié de l’épidémie.
La mauvaise performance de l’administration américaine actuelle en matière de lutte contre l’épidémie a fait chuter sa popularité. Selon un récent sondage, 56% des Américains estiment que leur gouvernement est responsable de l’actuelle propagation importante de l’épidémie aux Etats-Unis. Reuters avait déjà souligné que les Etats-Unis étaient en train de faire tomber le monde entier et constituaient le principal risque à la reprise normale de l’économie mondiale.
Pourtant, pour le peuple américain, la vraie obscurité est encore à venir. Anthony S. Fauci a averti que si le travail de contrôle et de prévention n’est pas bien mené, pour l’automne et l’hiver, le nombre de décès pourrait atteindre 400 000. Rick Bright avertit également que « les Etats-Unis entrent aveuglément dans l’hiver le plus sombre de l’histoire contemporaine ».