Le pére d’Ebossé: la JSK n’a rien payé depuis 4 mois
André Bojongo, le pére de l’international camérounais, Albert Ebossé Bojongo, décédé le 24 août dernier au stade de Tizi-Ouzou suite à des tirs de pierres qu’il a recus sur le crane a révélé que la diréction de la JS Kabylie n’a payé aucun centimes des salaires dus à sa famille depuis quatre mois.
« Nous avons appris à travers les médias que le club et la Ligue professionnelle algérienne s’engageaient à verser de l’argent à la famille. Voilà quatre mois que mon fils est mort, la famille n’a rien reçu. », a-t-il dit samedi à Douala à l’occasion de la pubkication de l’autopsie effectuée par des médecins locaux.
André Bojongo reproche aux dirigenats de la JSK de ne pas avoir assisté à l’enterrement de son fils.
«J’ai inhumé Ebossé, aucun membre de son club la JSK n’était présent. Même jusqu’à ce jour, personne n’est passé présenter les condoléances à la famille. », a-t-il déploré.
Le pére d’Ebossé à droite de l’image
Lors d’une conférence de presse à Douala organisée à l’initiative d’André Bojongo, trois médecins légistes camérounais de l’armée ont estimé que le joueur a été « assassiné ». Dans un document de 15 pages il ont conclu que « M. Albert Ebossé Bojongo est décédé des suites d’une agression brutale avec poly traumatisme crânien. Nous rappelons pour cela, [l’observation] sur le crâne d’une embarrure de la calotte, de la fracture des os de la base et la fracture des vertèbres cervicales. Sur l’épaule gauche, [constat] d’une luxation et d’une fracture maquée de la clavicule du même côté. »
Pour le pére, Ebossé a été victime d’un assassinat prémédité. « Je vais continuer mon combat pour que les prédateurs d’Ebossé soient traduits en justice », a-t-il lâché.
« Même le gouvernement algérien qui avait promis de tout mettre en œuvre pour trouver et traduire en justice les assassins de mon fils, restent sans réaction à mes multiples relances », fait savoir André Bojongo.
Dans un communiqué conjoint, publié au lendemain de la mort tragique du footballeur camerounais, la Fédération algérienne de football, la Ligue de football professionnel algérienne et la JS Kabylie avaient décidé d’octroyer une indemnité d’un montant de 100.000 dollars à la famille du défunt. « Par ailleurs, il a été décidé d’un commun accord avec la JS Kabylie, que tous les salaires du joueur décédé seront intégralement versés à sa famille jusqu’à expiration de son contrat avec la JSK », ajoutait le communiqué.
La famille d’Ebossé a saisi Paul Biya le chef de l’Etat camerounais et certains membres de son gouvernement pour contraindre la JS Kabylie à tenir ses promesses. La famille du joueur a saisi Issa Hayatou le président de la CAF, Sepp Blatter le président de la FIFA et différentes autorités algériennes.
Cinq jours après l’incident, les autorités camerounaises avaient confirmé la thèse officielle du décès de l’attaquant de la JS Kabylie Albert Ebossé.
Dans un message au nom du chef de l’Etat Paul Biya, le ministre de la Communication Issa Bakary, également porte-parole du gouvernement, avait confirmé le compte-rendu médical du CHU de Tizi Ouzou et le rapport du parquet de la ville qui ont conclu à une mort causée par un « objet contondant ».
D’entrée de jeu, le Docteur André Mouné, médecin anatomo-pathologiste, a pendant une trentaine de minutes déroulé et expliqué l’iconographie de l’autopsie du corps d’Albert Ebossé. Sa conclusion ? Le joueur a été froidement assassiné. Et de réfuter dans la foulée la thèse selon laquelle le joueur aurait été tué par un objet tranchant lancé depuis les gradins du stade. Dans un document de 15 pages adressé au médecin chef de l’hôpital militaire de Douala, les médecins André Mouné et Fabien Fouda chirurgien des Hôpitaux des Armées ont conclu leur compte rendu de l’examen de la dépouille du footballeur tué en ces termes : « M. Albert Ebossé Bojongo est décédé des suites d’une agression brutale avec poly traumatisme crânien. Nous rappelons pour cela, [l’observation] sur le crâne d’une embarrure de la calotte, de la fracture des os de la base et la fracture des vertèbres cervicales. Sur l’épaule gauche, [constat] d’une luxation et d’une fracture maquée de la clavicule du même côté. »
Promesses non tenues
Toujours sous le choc, André Bojongo a fait savoir que les conclusions de l’autopsie venaient le conforter dans l’idée que son fils a été victime d’un assassinat prémédité. « Je vais continuer mon combat pour que les prédateurs d’Ebossé soient traduits en justice », a-t-il lâché, saisissant la balle au bond pour afficher son étonnement vis-à-vis de l’indifférence des responsables de la Jeunesse sportive de Kabylie, le club qui employait son fils. « J’ai inhumé Ebossé, aucun membre de son club n’était présent. Depuis, personne n’est passée présenter les condoléances à la famille. Le club et la Ligue professionnelle algérienne avaient promis de verser une indemnité et même les salaires du joueur pendant une période donnée. Voilà quatre mois que mon fils est mort, la famille n’a rien reçu. Même le gouvernement algérien qui avait promis de tout mettre en œuvre pour trouver et traduire en justice les assassins de mon fils, restent sans réaction à mes multiples relances », fait savoir André Bojongo.
Dans un communiqué conjoint, publié au lendemain de la mort tragique du footballeur camerounais, la Fédération algérienne de football, la Ligue de football professionnel algérienne et la Jeunesse sportive de Kabylie avaient décidé d’octroyer une indemnité d’un montant de 100.000 dollars (environs 50 millions de FCFA) à la famille du défunt. « Par ailleurs, il a été décidé d’un commun accord avec la JS Kabylie, que tous les salaires du joueur décédé seront intégralement versés à sa famille jusqu’à expiration de son contrat avec la JSK », ajoutait le communiqué.
C’est pour amener les autorités judiciaires et sportives algériennes à tenir leurs promesses, que les conseils de la famille Bojongo, sont passés à l’action il y a quelques jours. « Muni de ce rapport d’autopsie, qui est la preuve que le joueur a été assassiné, nous avons saisi Paul Biya le chef de l’Etat camerounais et certains membres de son gouvernement. Nous avons aussi saisi Issa Hayatou le président de la CAF, Sepp Blatter le président de la FIFA et différentes autorités algériennes », indique Me Ruben Billap. « La FIFA doit prendre ses responsabilités car, au-delà de ce drame, le joueur avait de son vivant, un litige avec son club. La JSK affiche un silence total aujourd’hui. Il revient à la FIFA de rendre justice à ce talentueux joueur », renchérit Me Jean-Jacques Bertrand. Affaire à suivre.
Paul Nana, à D – See more at: http://www.footafrica365.fr/infos-pays/cameroun/article_700988_algerie-js-kabylie-Ebosse-a-ete-assassine-.shtml#sthash.i7aj13yj.dpuf