Le paternalisme accule les décisions des jeunes managers – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Le paternalisme accule les décisions des jeunes managers

Le paternalisme accule les décisions des jeunes managers

Trois thèmes ont prédominé les débats engagés par les professionnels des BTP autour de tables rondes, en marge du Salon Bâti-Est, dédié au secteur, qui se tient du 21 au 25 du mois en cours à Constantine, à savoir la nécessité de prioriser la qualité des produits, le soutien des assureurs et la contribution effective au secteur des start-up.

L’occasion a ainsi été donnée à ces entreprises innovantes à fort potentiel de croissance, dont sept au total ont pris part au Salon, cinq de Constantine, une d’Alger et une de Sétif, de nouer des contacts avec des partenaires du bâtiment et des travaux publics. Ces start-up exercent dans des filières différentes telles que celles liées aux bases de données, aux logiciels de gestion, à l’aménagement urbain ou encore à la filière très prometteuse des énergies renouvelables, dont l’énergie solaire. Le commissaire du Salon, Ahmed Haniche, a d’ailleurs tenu à préciser qu’en signe d’encouragement, ces dernières ont été conviées gracieusement au rendez-vous.

Selon M. Haniche, cette troisième édition du Salon des BTP, qui se tient au Zénith Ahmed- Bey, est placée sous le thème du défi en raison, notamment, du recul de l’activité économique, tous secteurs confondus, induit par la Covid-19. « Notre économie a été mise en quarantaine depuis l’apparition de la pandémie après plus de sept mois d’inactivité. Nous estimons que le défi a été relevé dans la mesure où pas moins de 84 exposants ont répondu présents», a-t-il dit. Un chiffre qualifié par l’orateur d’encourageant au vu des conditions actuelles et qui aurait pu être « plus important et atteindre facilement les 120 exposants », a-t-il ajouté. En effet, des participants ont été contraints de renoncer au déplacement à Constantine en raison de certaines contraintes. A l’image des exposants étrangers, dont des Chinois, des Italiens et des Français et dont certains avaient déjà participé à la précédente édition tenue en 2019. Ces derniers « n’ont pas fait le déplacement en raison des perturbations que connaissent les liaisons aériennes bien qu’ils aient réservé leurs stands », a précisé le commissaire qui pense que cette édition sera purement nationale, entre acteurs publics et privés versés dans divers créneaux liés au bâtiment et aux travaux publics.

La plupart des exposants ont affiché leur satisfaction quant à l’organisation qu’ils ont qualifiée d’excellente. « L’organisation est parfaite, nous avons eu toutes les facilités nécessaires. Vous me donnez ainsi l’occasion de remercier les responsables», a confié  Oussama Lahouam, responsable commercial du Groupe Nachma spécialisé dans la fabrication de matériaux de construction, d’assainissement et d’aménagements et dont le siège se trouve à Annaba.

Pour le commissaire, tous les exposants ont été unanimes pour mettre à profit cette rencontre professionnelle. « Cela va inculquer à nos investisseurs la culture de travailler ensemble. Nous avons, dans ce sens, essayé de sensibiliser nos exposants sur le fait qu’un concurrent n’est pas un ennemi. Vous pouvez, sur la base de la concertation, mettre à profit vos atouts respectifs et lancer sur le marché de la région un produit meilleur. Beaucoup de régions du pays, à l’image de celle de l’Est, sont encore vierges et attendent d’être exploitées. C’est la raison de notre présence dans ce type de rencontre et c’est aussi ce qui nous encourage à déployer autant d’efforts pour essayer d’inculquer cette culture. Nous avons des partenaires rodés à ce type de rencontre qui nous accompagnent depuis la première édition tenue en 2018 et même lors de Salons organisés à Oran et à Annaba  », a-t-il expliqué.

« Persuader des participants de prendre part à ce type de rencontre est presque un défi dans la mesure où il n’est pas toujours facile de convaincre un jeune manager à la tête d’une entreprise familiale de prendre des décisions sans l’aval de l’aîné qui, souvent, est celui qui a lancé l’entreprise. Je qualifierais cela de situation psychosociale : le jeune manager ou dirigeant d’une entreprise familiale reste toujours prisonnier des décisions du chef de famille, qui dicte ses lois et souvent, parce que isolé dans sa petite fabrique, n’a pas toujours cette culture de communication », a-t-il enchaîné. Par ailleurs, la participation à ce type de rencontre exige quelques dépenses et certains partons ne sont pas toujours prêts à prendre ce risque, sachant qu’ils passent à côté d’opportunités qui pourraient leur permettre, en un laps de temps, d’élargir leur carnet de contacts et de faire connaître leurs produits. Dans une situation normale, cela leur prendrait peut-être cinq à six mois et exigerait d’eux des déplacements à travers les 48 wilayas. Des efforts qui peuvent, au final, s’avérer plus coûteux sur les plans financier, temporel et même organisationnel.

« Dans ce type de Salon, le promoteur reste un acteur essentiel dans la mesure où c’est lui qui est porteur du projet et il aura donc besoin de la participation de plusieurs partenaires, versés chacun dans un créneau précis. Cependant, sur l’ensemble, lors d’ un rendez-vous pareil, « chaque visiteur peut porter le chapeau d’un professionnel, soit dans le cadre d’un B to B ou d’un B to C », a ajouté M. Haniche. Notons que ce rendez-vous, parrainé par le ministre, a été tenu dans la capitale de l’Est sous l’égide du wali.

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