Le Pape Benoît XVI m’a choisi pour un hymne sur le dialogue des religions
Mehdi Elias Baba-Ameur, violoncelle, à peine vingt ans, qu’il est déjà dans le registre des célébrités. Son immense talent de violoncelliste est demandé par les grands orchestres de musique universelle.
Le parcours dans l’art de la grande musique de Mehdi Elis Baba-Ameur relève de la magie.
Il a commencé très modestement dans les classes du conservatoire puis celles de l’Institut régional de formation musicale d’Alger. Déjà surdoué, sa passion pour l’art musical et son adresse dans la pratique des instruments de musique ont été remarquées par ses professeurs. Celui qui fera date dans sa brillante carrière de célèbre musicien, c’est le regretté maestro Mougari Boukhari.
Ce chef d’orchestre et premier directeur de l’Institut national supérieur de musique a été rappelé à Dieu à la fleur de l’âge. Aujourd’hui la salle de cérémonie de cet Institut porte son nom. Pendant des années, Mougari Boukhari a dirigé les concerts de l’Orchestre symphonique national aussi bien en Algérie que dans le monde. Son cœur s’est arrêté brusquement de battre à Bastia, en Corse, où il représentait magistralement notre pays dans une grande rencontre musicale internationale.
Mougari Boukhari possédait le don de déceler les talents du futur. Mehdi Elias Baba-Ameur avait à peine seize quand il a commencé à être un élément dominant de l’Orchestre de jeunes formé par ce regretté maestro et tout de suite, il prédit un avenir radieux à ce violoncelliste qui sort des rangs. Cette distinction honorifique du grand maestro allait profondément encourager ce jeune musicien qui, soutenu par ces éloges méritées, décida de suspendre ses études secondaires pour se consacrer uniquement à la grande musique.
Pour cela, la chance lui a ouvert toute grande ses portes. Son talent exceptionnel a été découvert par Maurizio Gambini, violoncelliste comme lui à l’occasion du concert donné par l’Orchestre symphonique national à Alger, dirigé par la baguette de l’illustre maestro italien, Lionello Camarotta, invité de marque. A l’issue de ce mémorable concert, des propositions ont été faîtes à Mehdi Elias Baba-Ameur pour qu’il puisse perfectionner son art dans le prestigieux Conservatoire Santa Cecillia de Rome.
L’accord a été conclu et durant son séjour dans la capitale italienne, ce jeune musicien algérien a conquis une place honorable et très enviable, rayonnant dans de grands ensembles de musique symphonique. Son nom a circulé dans les milieux de l’art musical en Italie si bien que le Pape Benoît XVI en voulant accompagner son sermon pour le dialogue des religions par un hymne interprété par l’Orchestre philharmonique de Londres, un hymne qui émeut le cœur et la foi religieuse, a choisi Mehdi Elias Baba-Ameur, d’abord et avant tout parce qu’il était musulman et, aussi, parce qu’il était un immense virtuose du violoncelle dont les notes mélodieuses, graves et puissantes pénètrent en profondeur les méandres de la vie spirituelle.
Mehdi Elias Baba-Ameur reste et demeurera aujourd’hui dans cette voie céleste en fondant un ensemble musical international prônant l’ouverture et la tolérance dans la pratique de la foi religieuse. Son ensemble a pour nom, Beyond Borders. Cette appellation anglaise au nom évocateur signifie la réunion – pour vivre ensemble – de l’humanité dans la sérénité quelles que soient les origines, la croyance et la culture de ses membres.
Mehdi Alias Baba-Ameur reste aussi fidèle à ses racines. Il se donne pour projet l’écriture musicale des pièces et chants de notre patrimoine où des éditeurs lui ont déjà proposé des titres. Dans la musique classique algérienne superbement interprétée, il prend pour modèle le parcours légendaire du violoniste Mohamed Mochtari.