Le ministre de l’Habitat catégorique : « Pas de révision des prix du logement LPP »

Interpellé par les souscripteurs aux logements promotionnels publics (LPP), au sujet des prix de ces derniers, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Kamel Beldjoud, a été catégorique et affirme qu’il n’y aura pas de révision des prix fixés par un décret exécutif, tout comme les autres formules.
M. Beldjoud a ajouté « avoir reçu des représentants de ces souscripteurs et que la question a été examinée avec eux ». S’exprimant lors d’une réunion avec les directeurs de l’habitat des wilayas des Hauts Plateaux et du Sud, le ministre a invité les souscripteurs de la formule LPP à se rapprocher des services de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) pour s’acquitter des tranches dues et lui permettre ainsi de finaliser les procédures requises. « Nous ne pouvons résilier un marché avec les entrepreneurs des années après le lancement des projets », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que « la révision des prix de ces logements entraînerait l’arrêt, par les entrepreneurs, de la réalisation de tous les projets de cette formule ».
Rappelant que ces prix ont été arrêtés suite au décret exécutif fixant les prix des formules de logement, il a expliqué que ces derniers ne peuvent être modifiés et que les contrats signés, dans ce cadre, ne peuvent être résiliés. S’agissant de la qualité de la réalisation de ce type de logement, le ministre a fait état de l’installation de plusieurs commissions de contrôle en charge du suivi des travaux des entreprises de réalisation. Pour ce qui est de la demande des souscripteurs du LPP concernant le retrait de leurs noms du Fichier national du logement, M. Beldjoud a répondu que ce fichier a été, depuis des années, une revendication populaire, et donc qu’il était impossible d’en radier les bénéficiaires de cette formule.
Le programme LPP inclut plus de 43 000 unités, dont 10 000 ont été distribuées et 1 000 devraient l’être la semaine prochaine, alors que 4 600 unités seront fin prêtes les mois prochains. Par ailleurs, et s’agissant de la lenteur de la cadence de réalisation des logements de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), le ministre a indiqué que le problème se posait uniquement pour la wilaya d’Alger, soulignant que pour les autres wilayas, les projets avançaient à « un bon rythme ». S’agissant toujours de l’AADL et de l’examen des recours, M. Beldjoud a déclaré que son département « n’était pas un ministère de recours », précisant que ces dossiers sont soumis à des organismes en charge de leur étude, chacun en ce qui le concerne.
L’AADL examine tous les dossiers et de « manière régulière ».
« Le ministère a reçu les souscripteurs AADL pour écouter leurs préoccupations et ils ont été orientés vers le site de l’Agence à l’effet de suivre toutes les instructions y figurant », dit le ministre, assurant que le programme AADL 1 sera complètement achevé en septembre prochain afin de se consacrer par la suite aux dossiers de l’AADL 2. Pour ce qui est des locaux implantés dans les cités AADL, le ministre a indiqué que l’Etat avait pris la décision de mettre tous ces locaux relevant des OPGI à la disposition des jeunes par le biais de commissions présidées par le wali. Ces locaux ont fait l’objet d’une étude pour déterminer les activités qu’ils peuvent
abriter avant de les mettre à la disposition des jeunes, a-t-il dit. Pour ce qui est de la formule du logement promotionnel aidé (LPA), M. Beldjoudi a fait savoir que des assiettes ont été retenues pour la réalisation de 5 000 unités de logement dans la wilaya d’Alger, ajoutant que toutes les wilayas avaient reçu leur quota, y compris la capitale, et que les listes y afférentes au niveau des communes seront préparées les jours à venir. Pour rappel, cette formule a été ouverte en 2018 au profit de la couche moyenne et des citoyens qui n’ont pu souscrire à d’autres formules. Elle s’adresse ainsi aux citoyens dont le revenu se situe entre 0 et 6 fois le salaire national minimum garanti (SNMG). Selon le ministère de l’Habitat, le programme LPA prévoit 70 000 unités à travers le pays, un quota qui peut être revu à la hausse en fonction de l’état d’avancement des projets.
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