Le ministère de l’Agriculture fait marche arrière : Pas d’importation de viande rouge congelée

Le ministère de l’Agriculture a décidé d’exclure la viande rouge congelée de la liste des viandes autorisées à être importées. L’opération d’importation concernera donc la viande bovine et ovine, fraîche et réfrigérée emballée sous vide. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, le département de l’Agriculture et du Développement rural dans un communiqué.

Cette mesure intervient deux jours après avoir annoncé l’ouverture de l’importation de ces produits pour garantir l’approvisionnement du marché en viandes blanches et rouges. L’opération d’importation a désormais excepté les viandes rouges congelées et autorise l’importation des viandes blanches congelées ainsi que les viandes bovines et ovines fraîches et réfrigérées.

Les raisons qui ont motivé la décision d’exclure de l’importation les viandes rouges congelées n’ont cependant pas été précisées. Selon le ministère, le recours à l’importation des viandes rouges et blanches vise à garantir la disponibilité de ces produits mais surtout à faire baisser les prix, sachant que cette mesure intervient au moment où les prix de ces produits enregistrent une hausse, surtout que les filières d’élevage ont été impactées par la sécheresse qui touche le pays. 

Une mesure conjoncturelle

L’ouverture de l’importation, notamment des viandes blanches congelées, n’a pas été du goût des éleveurs, lesquels estiment qu’il était plus judicieux de rechercher les raisons de l’augmentation des prix mais aussi les difficultés auxquelles font face les éleveurs au lieu de recourir directement à l’importation. Selon eux, les solutions sont simples, à commencer par l’organisation de la filière avicole.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a cependant affirmé que l’importation des viandes blanches et rouges est une mesure conjoncturelle à même d’assurer un approvisionnement normal du marché. Elle vise aussi la protection de l’activité de l’élevage du cheptel à travers le pays.

Selon le ministre, il s’agit d’opérations d’importation étudiées et conjoncturelles qui interviennent avec la rentrée sociale et qui s’accompagne habituellement d’une hausse de la demande sur les viandes blanches et rouges de plusieurs secteurs, à l’instar des établissements d’enseignement supérieur, des établissements éducatifs et autres.

La relance des opérations d’importation des viandes devrait réduire les prix pour le consommateur final, en mettant un terme à la spéculation et à la multitude d’intermédiaires sur le marché, selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafidh Henni, qui a indiqué que pour protéger et accompagner les éleveurs, « il a été procédé à l’augmentation de la quantité d’orge fourni par les coopératives céréalières par tête ovine, et ce à des prix stables ».