Le mégaprojet de phosphate coûtera 6 mds USD

Le mégaprojet d’exploitation du phosphate dans l’Est algérien nécessitera un financement de 6 milliards de dollars, réparti en trois phases. C’est ce qu’a annoncé mardi à Alger le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar. Ce projet est censé permettre à l’Algérie de sortir de la dépendance aux hydrocarbures.
Le projet passera de la réalisation, l’exploitation, l’extraction et la transformation de phosphate durant trois phases de cinq ans chacune dans les wilayas de Tébessa, Souk Ahras et Annaba. La première phase nécessite un investissement de 3 milliards de dollars.
«La restructuration du projet permettra d’entrer en production dès le terme de la première phase. Les recettes de cette production pourraient financer les deux autres phases, d’un coût de 1,5 milliards de dollars chacune », a expliqué M. Attar.
Le projet consiste en la réalisation d’un complexe dédié à l’extraction et au traitement du minerai au niveau de Bled Elhadba (Wilaya de Tébessa), d’unités de transformation à Oued Kebrit (wilaya de Souk Ahras) pour la production d’acide sulfurique et d’acide phosphorique, d’autres unités à Hadjar Essoud (wilaya de Skikda) pour la production d’ammoniac, d’acide nitrique, de nitrate d’ammonium notamment ainsi que l’extension du port d’Annaba dans le cadre de l’exportation de produits finis.
Selon le ministre, de la mine de phosphate, il y aura la production, la transformation du minerai ainsi que son exportation et la production d’engrais au profit du secteur agricole.
M. Attar a réaffirmé le caractère structurant de ce projet pour le développement économique du pays qui implique plusieurs secteurs et qui devrait être présenté prochainement au gouvernement pour validation.
Présent à cette réunion, le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a fait savoir que l’exploitation du phosphate dans l’Est du pays constitue « un réel projet intégré ».
Il s’agit du lancement réel de ce projet qui a souffert de plusieurs retards, a-t-il fait observer, ajoutant que Sonatrach a récemment réalisé un gros effort au cours d’une période courte pour parvenir au lancement de ce projet.
Pour rappel, ce projet s’appuie sur d’importantes réserves de phosphates de plus de 2,2 milliards de tonnes, plaçant l’Algérie au troisième rang dans le monde en termes de réserves de cette importante matière première.
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