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Culture

Le malouf, le premier pont de Constantine

Le malouf, le premier pont de Constantine

Le rideau est tombé sur le 11e Festival International du Malouf dans une soirée mémorable qui a illuminé la grande salle Ahmed Bey (zénith) à Constantine, célébrant avec éclat la musique traditionnelle du Malouf.

Placée sous le thème « L’avenir du Malouf », cette édition a été le théâtre d’un éblouissant défilé de jeunes artistes de talent, résolus à perpétuer cet héritage culturel d’une inestimable valeur, pour les constantinois. En point d’orgue de cette célébration, la présence exceptionnelle de l’invité d’honneur, Hamdi Demircioğlu, venu de Turquie, a brillamment fasciné le public avec ses interprétations émouvantes de maqâms turcs.

Tout au long d’une semaine enchanteresse, la cité des ponts suspendus s’est laissée enivrer par la magie envoûtante du Malouf, sublimée par le dévouement et la passion des professionnels, techniciens et artistes qui ont œuvré à la réussite éclatante de cette édition. Le commissaire du Festival International du Malouf, Lyes Benbakir, a tenu à exprimer ses sincères remerciements à tous les acteurs impliqués, insistant sur l’importance primordiale du Malouf, qui incarne l’essence même de Constantine.

Au cours de la soirée de clôture, des hommages émouvants ont été rendus à deux figures marquantes du Malouf Mohamed Tahar Fergani, dont le fils Nasreddine a reçu un trophée posthume au nom du festival, et l’artiste Mohamed Hama, dont le dévouement exceptionnel envers l’art du Malouf a été chaleureusement honoré.

En tant qu’invité d’honneur, le turc Hamdi Demircioğlu a su captiver l’auditoire avec son orchestre talentueux, offrant une performance enchanteresse des maqâms Rasd et Nahawand. Dans une parfaite osmose entre les cultures algérienne et turque, le virtuose a renforcé les liens d’amitié entre les deux peuples. « Je suis venu vous apporter les salutations d’Istanbul… Nos peuples, l’Algérie et la Turquie, sont frères. J’espère que vous apprécierez ce que nous avons choisi pour vous lors de cette soirée » a-t-il confié sur scène.

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Les artistes locaux ont également brillé lors de cette édition, enchantant le public avec des interprétations poignantes des noubas. Adlene Fergani a su émouvoir l’auditoire avec un programme musical éblouissant, en commençant par nouba Rasd Ezzahi « Man ‘Adhaba ‘Aachiq Djazah Ennar », enchaînant ensuite avec la noubet Khlass « Lillah Ya Ibn el-Warchâne », en terminant, avec une autre noubet Khlass intitulée « Wach Hal Min Bikoum ».

Issu d’une grande famille artistique, Adlene Fergani a exprimé, en marge de sa prestation, « l’importance de la relation étroite et solide entre la génération actuelle et les aînés, en particulier les maîtres du malouf ». Et d’ajouter : « Un maître sans disciples n’est pas un vrai maître. Cette relation est essentielle pour la transmission et la perpétuation du savoir artistique. L’élève doit respecter et suivre les enseignements de son maître pour réussir dans ce domaine ».

Lui succédera sur scène le talentueux artiste Malek Chelloug, qui a offert une prestation envoûtante de la noubet gharnadi, en plus d’un cocktail dans le genre Zadjal dévoilant ainsi la richesse de cette musique ancestrale. Issu d’une famille artistique, il se dit ravi de participer à la soirée dédiée au futur du Malouf. Il souligne l’importance de « transcrire cet art musical pour sa préservation ».

De même, la scène a été animée par la participation de l’artiste Amine Bounah, qui a captivé le public en interprétant la noubet Sika en sublimant « Ya chabih Dhi el-Hilal ». Adel Meghouache et Nazim Lemnouar ont aussi brillé en présentant des noubet intitulée « Zarni Ya Malih, laissant une empreinte inoubliable dans le cœur du public. Adel Meghouache a exprimé sa reconnaissance envers « ceux qui ont offert l’opportunité de promouvoir cet art précieux ».
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De son côté, Nazim Lemnouar a souligné l’importance des associations dans « l’apprentissage et la préservation des règles de cette musique ancestrale ». Il insiste également sur l’importance de « maintenir la communication avec la génération précédente ».

Outre les prestations musicales, le festival a également rendu hommage à deux professeurs et chercheurs en histoire, Abdellah Hamadi, et Abdelmalek Merouani, pour leur contribution inestimable à la préservation et à la promotion du patrimoine culturel algérien.



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