Le juriste Chabane Zerrouk réagit à la répression sioniste contre les Palestiniens: Le cynisme occidental n’a pas de limites
Le déchaînement de la répression et des exactions sionistes dans les territoires occupés a atteint des seuils intolérables.
Durant ce mois de Ramadhan, les forces de l’occupation sionistes ont intensifié, les attaques et les agressions contre la mosquée d’Al-Aqsa dans la capitale palestinienne Al-Qods occupée mais aussi dans différents localités , procédant à l’arrestation de plusieurs centaine de Palestiniens.
Militant convaincu de la cause palestinienne et fin observateur de l’actualité internationale, l’ancien magistrat Maître Chaabane Zerrouk, s’est dit révolté par ce qui arrive dans les territoires occupés et surtout par la posture cynique et hypocrite des pays Occidentaux.
«Je trouve la position des occidentaux plus que cynique et hypocrite », a-t-il affirmé au Jeune Indépendant. «C’est scandaleux, intolérable, injuste, inique et contre-productif pour la sécurité internationale », a jugé l’ancien magistrat avant d’alerter sur les graves conséquences que peut produire de pareilles comportements.
Énarque et homme de droit ayant exercé de hautes fonctions, Maître Chaabane Zerrouk est diplômé, en 1980, de l’École nationale d’administration, section judiciaire. Il a fait partie de la 13e promotion, baptisée Malek Bennabi. Ancien magistrat-conseiller à la Cour suprême (avec grade de 1er président de la Cour suprême de 2000 à 2002), il était aussi avocat agréé à la Cour suprême et au Conseil d’État (2005-2010). Il est actuellement notaire et médiateur judiciaire
Sa qualité d’ancien haut responsable ayant occupé le poste de magistrat à la Cour des comptes, lui confère le droit de décrypter avec beaucoup de justesse les événements au plan international.
« Au-delà des pays occidentaux qui ont montré et démontré leur mensonge d’État, c’est l’ordre mondial qui pratique la politique du deux poids, deux mesures qui est condamné et condamnable », souligne-t-il, précisant qu’en réalité c’est un «désordre mondial hyper dangereux pour la sécurité de l’humanité toute entière ».
L’ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (1985-1988), dénonce surtout cette politique des deux poids deux mesures des occidentaux. Aussi, il est frappant de relever le décalage entre le silence complice observé par la communauté internationale sur les crimes de guerre commis quotidiennement par l’armée sioniste en Palestine et la promptitude à réagir à la crise en Ukraine.
Comme si en Palestine ce ne sont pas des humains qui tombaient sous des balles assassines. Ces exactions et ces crimes au quotidiens sont loin d’émouvoir l’Occident. « Pourquoi ce double standard ? », s’insurge l’ancien chef de cabinet (avec rang de ministre) du chef du gouvernement de 1996 à 1998. Unanimes, les pays occidentaux se sont tous opposés à ce qu’ils appellent «l’invasion russe en Ukraine».
Ils reconnaissent le droit à la légitime défense des Ukrainiens. Or, quand il s’agit des Palestiniens vis-à-vis de l’occupation sioniste, ce même droit n’est pas reconnu. Il n’est pas question pour les responsables occidentaux d’appliquer les mêmes sanctions à la Russie qu’à Israël. Que dire de la Cour pénale internationale (CPI), à l’instar d’autres organisations des droits de l’homme et ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales, qui n’ont pas dérogé à leur propre règle. On ferme bien les yeux quand il s’agit de la Palestine et les écarquille quand il s’agit des intérêts de l’Occident. En ce sens, et dès le début de la crise en Ukraine, la CPI s’est empressée d’annoncer qu’elle ouvrirait immédiatement une enquête sur le conflit dans ce pays, au moment où les Palestiniens continuent de subir un déni de justice de la part de cette Cour, censée traiter sur un même pied d’égalité tous les crimes et les agressions commis sur les populations de par le monde.
Avec une attitude condamnable et hypocrite, ces mêmes Occidentaux mènent une guerre d’informations sans merci sur le conflit en Ukraine, en mobilisant leurs arsenaux médiatiques pour les besoins de cette guerre par procuration. Sur les plateaux des télévisions, on nous sature de débats d’images et de vidéos «choquantes» nous parvenant du front ukrainien. Sur la question palestinienne, c’est à peine qu’on susurre quelques mots de compassion et on passe à «l’essentiel».
Où sont ces chefs d’État de pays occidentaux qui dénoncent ouvertement des «crimes majeurs en Ukraine», allant jusqu’à pleurer la mort de civils? Pourquoi ne daignent-ils pas lever le petit doigt lorsqu’il s’agit d’enfants palestiniens massacrés par l’aviation de l’occupant sioniste? Ainsi va le monde mais jamais dans l’histoire de l’Humanité, l’injustice n’a duré, conclut-il.