Le journaliste Djamel Alilat est arrivé mardi à Alger

Le journaliste du quotidien El Watan, Djamel Alilat, arrêté puis expulsé du Maroc, est arrivé mardi en début d’après-midi à Alger sur un vol régulier de la compagnie Air Algérie. Il a été accueilli à son arrivée par le directeur du journal Omar Belhouchet.
L’envoyé spécial d’El Watan a passé la nuit à la brigade de la police de Nador ou il a été placé en garde à vue. Djamel Alilat était déjà venu plusieurs fois couvrir des événements au Maroc.
Au moment de son arrestation,– il avait sur lui un ordre de mission. Pourtant les autorités marocaines continuent de lui dénier sa profession de journaliste comme en témoigne le communiqué publié par l’agence MAP : « Un ressortissant de nationalité algérienne a été expulsé lundi du territoire marocain en application des dispositions de la loi n° 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, indique un communiqué de la province de Nador.
Cette décision a été prise après que la personne en question a effectué une couverture médiatique sans autorisation préalable des autorités concernées, précise la même source » indique l’agence marocaine. Notre confrère a subi un interrogatoire musclé.
Les policiers marocains qui n’ont jamais admis sa profession de journaliste l’ont bombardé de questions n’ayant aucun rapport avec sa, profession : « Pourquoi êtes-vous venu à El Hoceima. Quels sont vos contacts avec les contestataires.
D’où vient cette somme d’argent. Est-ce qu’elle est destinée aux chefs de la contestation ? »
Telles étaient sont les questions qui revenaient souvent, selon les dires de son directeur Omar Belhouchet.
Ensuite, les enquêteurs marocains ont passé au peigne fin et examiné toutes les communications téléphoniques enregistrées dans le téléphone portable du journaliste. Selon le directeur du journal, le journaliste Djamal Alilat « n’a subi aucun traitement physique dégradant. Ils ont été corrects avec lui », indique Belhouchet.
Djamel Alilat a été expulsé lundi du territoire marocain en application des dispositions de la loi n° 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au royaume du Maroc.
On lui reproche d’avoir effectué une couverture médiatique sans autorisation préalable des autorités concernées, selon la thèse des autorités marocaines. Il était parti couvrir le mouvement de contestation qui secoue le Rif depuis plusieurs mois.
Le journaliste a subi de la part d’une certaine presse à la solde du Palais royal un traitement à la limite de la sauvagerie, le traitant même d’espion. Le directeur du journal, Belhouchet a souligné à la presse que Djamel Alilat avait été envoyé pour couvrir les évènements qui secouent le Rif marocain.
Pour rappel, l’Algérie par la voix de son ministre des Affaires étrangères avait déclenché la procédure de protection consulaire. Le consulat d’Algérie au Maroc a été mobilisé pour suivre heure par heure l’évolution de l’affaire.
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